Note :
Les critiques soulignent l'exploration par Derrida du concept de la mort à travers le prisme de l'aporie, en mettant l'accent sur la complexité de la définition de la mort et sur ses implications pour la compréhension de l'existence humaine. Le livre incite les lecteurs à réfléchir profondément à la mort en tant que limite et passage, en s'appuyant sur les cadres philosophiques de Heidegger et d'Aristote. Il suggère que la mort n'est pas simplement un point final mais un aspect crucial de la possibilité d'être de l'existence humaine (Dasein).
Avantages:Ce livre suscite la réflexion et encourage une enquête philosophique approfondie. Il fusionne avec succès les concepts de divers philosophes, en particulier Derrida et Heidegger, pour fournir une compréhension nuancée de la mort. De nombreux lecteurs trouvent l'exploration de l'aporie en relation avec la mort particulièrement intéressante et précieuse pour la réflexion.
Inconvénients:Certains lecteurs peuvent trouver les concepts philosophiques denses et complexes, nécessitant une étude approfondie et éventuellement une compréhension préalable des penseurs cités. Le texte peut s'avérer difficile pour ceux qui ne sont pas familiers avec la pensée existentielle et post-structuraliste.
(basé sur 2 avis de lecteurs)
Aporias
"Ma mort est-elle possible ? "Telle est la question posée, explorée et analysée dans le nouveau livre de Jacques Derrida.
"Ma mort est-elle possible ? "Comment comprendre cette question ? Comment et par qui peut-elle être posée, peut-elle être citée, peut-elle être une question appropriée, et peut-elle être posée au moment approprié, le moment de " ma mort " ? L'une des expériences aporétiques abordées dans cet essai fondateur est l'expérience impossible et pourtant inévitable que "ma mort" ne peut jamais faire l'objet d'une expérience qui serait proprement la mienne, que je peux avoir et dont je peux rendre compte, mais qu'il n'y a, en même temps, rien de plus proche de moi et de plus proprement mien que "ma mort". Ce livre revêt une importance particulière car Derrida y aborde une question qui a marqué l'ensemble de son œuvre jusqu'à aujourd'hui.
Depuis une trentaine d'années, Derrida n'a cessé d'aborder, dans des contextes et selon des modalités variés, la question de l'aporie. En en faisant sa préoccupation centrale, Derrida trace une nouvelle frontière, où le débat avec son œuvre doit désormais avoir lieu : le débat sur l'aporie entre singularité et généralité, sur la spécificité nationale, linguistique et culturelle de l'expérience et la loi transnationale et transculturelle qui protège cette spécificité de l'expérience et sur la nécessité de continuer à travailler dans la tradition de la critique et de l'idée de critique, mais la nécessité correspondante de la transcender sans la compromettre ; l'obligation aporétique d'accueillir l'étranger et l'extraterrestre et pourtant de le respecter en tant qu'étranger. L'étranger ou l'étrangère a toujours été considéré comme une figure de la mort, et la mort comme une figure de l'étranger.
La manière dont cette figure a été traitée dans l'analyse de la mort dans L'Être dans le temps de Heidegger est explorée par Derrida dans un tour de force analytique qui ne manquera pas d'établir de nouvelles normes pour la discussion de Heidegger et pour le traitement des textes philosophiques, avec leurs limites et leurs apories. La discussion détaillée des présupposés théoriques des récentes histoires culturelles de la mort (Aries, par exemple) et des théorisations psychologiques de la mort (y compris celle de Freud) élargit le champ d'investigation de Derrida et indique l'impact de l'aporie de "ma mort" pour toute théorie possible.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)