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On Life And Essays On Religion
SUR LA VIE ET LES ESSAIS SUR LA RELIGION par LEO TOLSTOY. Publié à l'origine en 1887. Le contenu comprend : INTRODUCTION PAR AYLMER MAUDE. vii SUR LA VIE. 1887 i RELIGION ET MORALITÉ. 1894.. 168 RAISON ET RELIGION. 1894.. 199 COMMENT LIRE LES ÉVANGILES. 1896. 205 PRÉFACE À L'ENSEIGNEMENT CHRÉTIEN 1. 1898...... 209 UNE RÉPONSE À L'ÉDIT D'EXCOM MUNICATION DES SYNODES. 1901.... 214 QU'EST-CE QUE LA RELIGION 1902... 226 UN APPEL AU CLERGÉ. 1302... 282 LA RESTAURATION DE L'ENFER. 1903.. 309 L'ÉGLISE ET L'ÉTAT. 1904... 331 L'ENSEIGNEMENT DE JÉSUS. 1909.. 347 INDEX 410. INTRODUCTION : SUR LA VIE est l'exposé des conclusions auxquelles Tolstoï était parvenu en 1887 après dix années consacrées à la réflexion et à l'étude de la religion. Personne connaissant sa vie et ses oeuvres ne peut raisonnablement douter qu'il ait été l'un des hommes les plus francs et les plus sincères qui aient jamais vécu, mais s'il fallait une preuve supplémentaire sur ce point, cet ouvrage la fournirait, compte tenu des circonstances dans lesquelles il a été écrit. En étudiant attentivement les credo de l'Église, Tolstoï était parvenu à la conclusion qu'ils consistaient en un verbiage dénué de sens et en des déclarations incroyables qui ne fournissaient pas de véritable guide pour la vie. Une étude encore plus intense et prolongée des Évangiles l'a convaincu que la conception de la vie défendue par Jésus était raisonnable et constituait la meilleure orientation possible.
Mais il lui semblait que l'Église, en déclarant que les soixante-six livres de la Bible étaient tous également inspirés par Dieu, les avait réduits à un niveau mort, de sorte que les préceptes de Jésus n'étaient pas plus divins que les légendes de l'Ancien Testament ou que le récit des actes cruels d'un Jéhovah jaloux. Plus encore, il est convaincu que l'enseignement essentiel de Jésus a été déformé pour le relier aux Écritures juives et à des récits parsemés de miracles pour attirer la croyance d'une génération mauvaise et adultère à la recherche d'un signe, et qu'il a été mal interprété afin d'assurer l'autorité d'une Église qui, en persécutant ses rivaux, n'a pas hésité à massacrer des milliers d'êtres humains. Il définit donc l'Église comme un pouvoir entre les mains de certains hommes. Au sommet de son succès littéraire, il a consacré dix ans de sa vie à cette étude de la religion et, pour clarifier ses conclusions, il a écrit les ouvrages contenus dans ce volume et dans un autre, tout en sachant que leur publication serait interdite et que, même s'ils étaient diffusés clandestinement, ils attireraient sur lui les railleries de la partie avancée de la société russe, alors en grande partie sous l'influence de la philosophie matérialiste qui, après le succès de l'enseignement de Darwin, espérait pouvoir bientôt expliquer l'homme par la mécanique et démontrer l'absurdité de toute religion.
Pour eux, le fait que l'auteur de Guerre et Paix s'occupe sérieusement de religion semblait presque indiquer qu'il avait perdu la raison. D'autre part, l'Église orthodoxe russo-grecque, sous la direction de Pobedon6stsev, le chef laïc du Très Saint Synode, persécutait activement les dissidents, supprimait les livres qu'elle désapprouvait et, bien qu'après quelques hésitations, elle s'abstînt de molester physiquement Tolstoï, celui-ci savait qu'il s'exposait, lui et ses amis, au danger et qu'il encourait le grave mécontentement des autorités de l'Église et de l'État. Il s'exposait également à l'approbation et à l'hostilité de sa femme, pour qui la faveur du pouvoir en place était une préoccupation majeure...
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)