Note :
Le livre « Past Imperfect » de Peter Hoffer explore l'histoire de l'écriture historique, en se penchant sur les scandales et les manquements à l'éthique des historiens modernes. Il examine l'évolution de l'historiographie et les défis auxquels sont confrontés les historiens pour maintenir l'intégrité de leur travail. À travers les cas de personnalités telles que Stephen Ambrose, Doris Kearns Goodwin, Michael Bellesiles et Joseph Ellis, Hoffer aborde les pressions de la célébrité et les normes professionnelles dans ce domaine.
Avantages:Le livre est perspicace et fournit un aperçu précieux de l'historiographie, des normes éthiques de l'écriture historique et des problèmes contemporains auxquels sont confrontés les historiens. Le style d'écriture de Hoffer est engageant, rendant les sujets complexes accessibles et suscitant la réflexion. Les lecteurs ont trouvé ce livre instructif, en particulier pour les étudiants et les historiens en herbe, et ont apprécié l'analyse détaillée des fautes commises par plusieurs historiens.
Inconvénients:Certains lecteurs ont trouvé certaines parties du livre arides et trop académiques, suggérant qu'il pourrait ne pas plaire à ceux qui n'ont pas un intérêt marqué pour la profession d'historien. Des commentaires ont été formulés au sujet de l'organisation de l'ouvrage, soulignant qu'il pourrait bénéficier d'une structure plus ciblée, avec des critiques sur le manque de détails dans les premiers chapitres. En outre, certains ont estimé que les conclusions de Hoffer sur la mauvaise conduite de certains historiens étaient incohérentes, en particulier en ce qui concerne Doris Kearns Goodwin.
(basé sur 19 avis de lecteurs)
Past Imperfect: Facts, Fictions, Fraud American History from Bancroft and Parkman to Ambrose, Bellesiles, Ellis, and Goodwin
Woodrow Wilson, historien universitaire avant de se lancer dans la politique, a défini l'importance de l'histoire : "Une nation qui ne sait pas ce qu'elle était hier ne sait pas ce qu'elle est aujourd'hui". Comme beaucoup d'hommes de sa génération, il a voulu imposer une version de l'identité fondatrice de l'Amérique : la terre des libres et la patrie des braves. Mais pas les braves. Ni les esclaves. Ni les femmes privées de leurs droits. L'histoire de la génération de Wilson a donc omis une part importante de la population au profit d'une perspective majoritairement blanche, masculine et protestante.
Cette lacune allait devenir une fissure et, à terme, un schisme. Une nouvelle histoire a vu le jour, écrite en partie par des radicaux et des libéraux, qui n'avait que faire des nobles et des héroïques, et qui heurtait de nombreux partisans d'une histoire célébrée plutôt que d'une histoire critique. À ce mélange d'éléments combustibles s'est ajoutée la flamme du débat public. Dans les années 1990, l'histoire était un champ de mines où s'affrontaient passions, opinions politiques et préjugés. C'était un terrain dangereux et, à la fin de la décennie, quatre des historiens les plus respectés et les plus populaires du pays ont failli y laisser leur peau : Michael Bellesiles, Doris Kearns Goodwin, Stephen Ambrose et Joseph Ellis.
Il s'agit de leur histoire, qui s'inscrit dans le cadre plus large de l'écriture de l'histoire de l'Amérique. Il se peut, comme l'a dit Flaubert, que "notre ignorance de l'histoire nous fasse diffamer notre propre époque". Il aurait pu ajouter : falsifier, plagier et politiser, car c'est l'autre histoire de l'Amérique.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)