Note :
L'ouvrage explore diverses théories sur la violence émanant d'un éventail de penseurs, et examine l'interaction entre la violence auto-infligée et les structures sociétales. Il présente un récit complexe mais instructif, à la fois éclairant et difficile à lire, avec des opinions divergentes quant à son accessibilité.
Avantages:Le livre offre une discussion complète sur la violence, intégrant un large éventail de penseurs et de perspectives. Il présente des idées complexes de manière structurée, avec des conclusions percutantes. Les lecteurs apprécient sa profondeur et la richesse des informations fournies, avec un style d'écriture clair.
Inconvénients:Certains lecteurs trouvent la traduction alambiquée et la syntaxe difficile à comprendre, ce qui pose des problèmes de compréhension. Le traitement de la dépression comme étant auto-infligée peut sembler réducteur et accusateur, sans distinction suffisante pour les problèmes cliniques de santé mentale, ce qui peut aliéner certains lecteurs.
(basé sur 3 avis de lecteurs)
Topology of Violence
(L'un des philosophes les plus lus aujourd'hui se penche sur le passage de la violence du visible à l'invisible, de la négativité à l'excès de positivité).
Certaines choses ne disparaissent jamais - la violence, par exemple. La violence est omniprésente et incessante, mais protéiforme, sa forme extérieure variant en fonction de la constellation sociale en présence. Dans Topologie de la violence, le philosophe Byung-Chul Han examine le passage de la violence du visible à l'invisible, du frontal au viral et à l'auto-infligé, de la force brute à la force médiatisée, du réel au virtuel. La violence, nous dit Han, est passée du négatif - explosive, massive et martiale - au positif, exercée sans inimitié ni domination. Selon lui, cela donne la fausse impression que la violence a disparu. Anonymisée, désubjectivée, systémique, la violence se dissimule parce qu'elle fait corps avec la société.
Han étudie d'abord les manifestations macro-physiques de la violence, qui prennent la forme de la négativité, née de la tension entre le soi et l'autre, l'intérieur et l'extérieur, l'ami et l'ennemi. Ces manifestations comprennent la violence archaïque du sacrifice et du sang, la violence mythique des dieux jaloux et vengeurs, la violence mortelle du souverain, la violence impitoyable de la torture, la violence non sanglante de la chambre à gaz, la violence virale du terrorisme et la violence verbale du langage blessant. Il examine ensuite la violence de la positivité - l'expression d'un excès de positivité - qui se manifeste par la surperformance, la surproduction, la surcommunication, l'hyperattention et l'hyperactivité. La violence de la positivité, prévient Han, pourrait être encore plus désastreuse que celle de la négativité. L'infection, l'invasion et l'infiltration ont cédé la place à l'infarctus.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)