Note :
Le livre est décrit comme une lecture stimulante qui entrelace des thèmes historiques avec une introspection philosophique, offrant des perspectives qui intéressent principalement ceux qui étudient la philosophie ou l'histoire plutôt que les lecteurs occasionnels. On lui reproche d'être mal comparé à des œuvres comme celles d'Umberto Eco, ce qui crée un terrain propice à la déception. Bien qu'il contienne des commentaires perspicaces sur la vie et la culture, sa structure narrative et le développement des personnages sont considérés comme faibles.
Avantages:Contient des commentaires perspicaces et provocateurs sur la vie, la culture et la moralité, en particulier dans le contexte de l'après 11 septembre. Il permet d'approfondir les aspects historiques de la première croisade et de la figure d'Anna Comnena. Certains lecteurs apprécient l'exploration sophistiquée de l'histoire, du langage et de la culture par Kristeva.
Inconvénients:Les comparaisons trompeuses avec Umberto Eco créent des attentes irréalistes. Le récit n'est pas linéaire et peut être difficile à suivre, avec des diversions qui détournent l'attention de l'intrigue principale. Le développement des personnages est jugé faible et la prose est trop verbeuse, ce qui entraîne un manque d'engagement. La traduction peut manquer de fluidité dans l'anglais courant, ce qui complique encore l'expérience de lecture.
(basé sur 6 avis de lecteurs)
Murder in Byzantium
Dans ce roman captivant et plein de suspense, Julia Kristeva combine satire sociale, histoire médiévale, philosophie, théorie psychanalytique et autobiographie dans le cadre d'un mystère meurtrier effroyable. Meurtre à Byzance passe habilement de l'Europe du XIe siècle, déchirée par les turbulences de la première croisade, au désert culturel et ensoleillé de l'actuelle Santa Varvara, menacée par des cultes religieux, des gangs et un tueur en série en liberté.
Ce tueur assassine les membres d'une secte religieuse douteuse, le Nouveau Panthéon, et laisse un mystérieux chiffre huit dessiné sur leurs cadavres. Pendant ce temps, Sebastian Chrest-Jones, professeur réputé de migrations humaines, écrit clandestinement un roman sur la princesse byzantine Anna Comnena, historienne, qui disparaît pour en savoir plus sur un ancêtre qui a traversé l'Europe jusqu'à Byzance pendant la première croisade. Les personnages récurrents de Kristeva, le détective Northrop Rilsky et la journaliste française Stéphanie Delacour, interviennent et tentent désespérément de reconstituer le mystère en deux parties, au milieu de leur histoire d'amour inattendue.
Dans la tradition d'Umberto Eco, de Susan Sontag et de Ian McEwan, Kristeva tisse habilement des idées philosophiques et critiques dans sa fiction. En scrutant les mœurs, les obsessions et les excès de la société contemporaine, Kristeva offre un portrait captivant de Santa Varvara, un lieu paradoxal de soleil et de pollution où les squelettes se cachent dans les placards des politiciens et des dirigeants de compagnies pétrolières. Ses descriptions de la première croisade et de l'empire byzantin évoquent de manière vivante un passé lointain tout en abordant des préoccupations contemporaines telles que l'immigration, le fondamentalisme, le terrorisme et le fossé entre l'Est et l'Ouest. Meurtre à Byzance est également le seul ouvrage dans lequel Kristeva explore ses racines bulgares. Au milieu de ce roman historique riche et complexe, Kristeva présente également trois portraits étonnants, étroitement observés et imbriqués, de personnages qui luttent contre la perte et le vide dans leur histoire personnelle et leur vie quotidienne.
© Book1 Group - tous droits réservés.
Le contenu de ce site ne peut être copié ou utilisé, en tout ou en partie, sans l'autorisation écrite du propriétaire.
Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)