Note :
Le livre « German Romantic Millenarians : The Romantic Experience in Bavaria » de Paul Gottfried explore les idées et les figures de la pensée conservatrice, romantique et utopique dans la Bavière du début du XIXe siècle, en particulier dans le contexte du renouveau catholique. Il analyse les interactions entre le millénarisme, le romantisme et la réaction contre la modernité et le rationalisme des Lumières, en mettant en lumière divers individus influents et leurs contributions à la pensée romantique et conservatrice.
Avantages:L'ouvrage propose une exploration approfondie d'un sujet historique négligé, révélant les complexités de la pensée romantique conservatrice. Il inclut des figures et des idées historiques importantes, ce qui en fait une source riche pour comprendre l'interaction entre le catholicisme, le romantisme et le millénarisme. L'auteur réussit à faire le lien entre différents mouvements philosophiques et religieux et à mettre en évidence la pertinence de ces idées dans le contexte de la civilisation moderne.
Inconvénients:Certains lecteurs pourraient trouver le contenu trop dense ou académique, ce qui pourrait en limiter l'accessibilité. En outre, l'auteur peut ne pas répondre pleinement aux critiques concernant les associations de ces romantiques conservateurs avec des mouvements historiques négatifs, tels que le Troisième Reich, ce qui pourrait conduire à des malentendus sur leurs véritables positions idéologiques.
(basé sur 1 avis de lecteurs)
Conservative Millenarians: The Romantic Experience in Bavaria
Les millénaristes conservateurs : L'expérience romantique en Bavière, par Paul Gottfried, est un compte-rendu des différents individus du début du XIXe siècle en Bavière dont la pensée peut être décrite comme conservatrice, romantique et utopique. Ces personnes faisaient souvent partie d'un renouveau du catholicisme et exprimaient leur admiration pour le Moyen Âge et le mysticisme chrétien. Ils étaient à la fois utopistes et réactionnaires, cherchant à restaurer un passé perdu dont l'ère moderne était censée s'être détachée. On peut les qualifier de contre-révolutionnaires, s'opposant à la Révolution française, définie par le traditionaliste et réactionnaire catholique Joseph de Maistre comme « non pas une révolution contraire, mais le contraire de la révolution ». Gottfried commence son livre en discutant du renouveau catholique, de la montée du millénarisme et du romantisme.
Parmi les principaux acteurs du renouveau romantique catholique, citons Novalis (nom de plume de Friedrich von Hardenberg, poète, scientifique et philosophe), Adam Muller (protestant converti au catholicisme et théoricien de l'économie romantique prônant un État corporatiste, basé sur la société médiévale), Friedrich Schlegel (exposant du romantisme, à l'origine individualiste radical et admirateur des Grecs anciens, des Indiens et d'autres païens, qui s'est converti au catholicisme), Joseph von Gorres (partisan de la première heure de la révolution qui, désenchanté, est devenu un défenseur du catholicisme), et Franz von Baader (philosophe romantique et social, catholique influencé par le mysticisme, en particulier par la pensée de l'apostat luthérien Jakob Boehme). Si ces révolutionnaires catholiques partageaient des idéaux politiques avec des penseurs tels que Burke (père du conservatisme et opposant à la révolution), Joseph de Maistre (catholique traditionaliste réactionnaire) et de Toqueville (écrivain catholique sur l'« ancien régime » et opposant à la démocratie), ils étaient également fortement influencés par le mysticisme et l'idéalisme allemand, notamment par des mystiques tels que Jakob Boehme, Jung-Stilling, Saint-Martin et les piétistes. Gottfried s'intéresse ensuite à l'époque de Montgelas, au cours de laquelle diverses lois ont été promulguées, entraînant l'oppression de l'Église et du clergé.
Gottfried y relève l'influence de divers rationalistes, dont les Illuminati bavarois d'Adam Weishaupt et les Rose-Croix, qui ont comploté contre le trône et l'autel. Weishaupt, professeur de droit canon, a créé les Illuminati en s'inspirant des Jésuites en 1776, conspirant activement pour assassiner le roi et adhérant aux croyances rationalistes. Weishaupt et Adolf von Knigge (un autre Illuminatus) s'opposent activement à d'autres doctrines mystiques telles que celles des swedenborgiens et des rosicruciens. Les Rose-Croix étaient une autre société initiatique, dont la présence a été révélée dans les différents manifestes parus à l'époque. Fondée par Christian Rosenkreuz, la Rose-Croix est une société invisible composée d'une élite de scientifiques et de philosophes qui créeront une utopie. Le principal manifeste rosicrucien à paraître aurait été rédigé par le pasteur luthérien Johann Valentin Andreae, qui s'opposait activement à la papauté et à la réaction catholique. Parmi les autres personnes activement influencées par la mystique rosicrucienne, ainsi que par les écrits de Paracelse, on peut citer Karl von Eckarthausen et Gotthilf Heinrich von Schubert, dont le livre _The Symbolism of Dreams_ (Le symbolisme des rêves) jouera un rôle important dans le mouvement romantique. En effet, de nombreux romantiques ont été particulièrement influencés par le rosicrucianisme ainsi que par le martinisme (la mystique de Saint-Martin) et la cabale juive, bien qu'ils aient souvent nié cette influence.
La pensée de Schelling, qui, bien que protestant, était très admiré par les catholiques, a également joué un rôle important dans le développement du mouvement romantique. Tout au long de cette discussion, Gottfried montre les différents conflits qui ont surgi, en particulier entre catholiques et protestants, ainsi que les conflits impliquant les juifs. Une autre composante importante du mouvement romantique est celle de « l'Aw
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)