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Photography and Its Violations
Les théoriciens reprochent à la photographie d'« objectiver » ses sujets et de manipuler les apparences au nom de l'art. Dans ce contre-argument audacieux, John Roberts replace les pouvoirs violateurs de divulgation et la technique esthétique de la photographie dans le cadre d'une « ontologie sociale » complexe qui expose les hiérarchies, les divisions et les exclusions qui se cachent derrière les apparences.
Le photographe doit « arriver à l'improviste » et « s'immiscer dans le monde », affirme Roberts, engageant la photographie à faire prévaloir les revendications de vérité du spectateur sur les intérêts personnels et les sensibilités du sujet. Pourtant, même si la capacité de violation de la photographie résulte de relations de pouvoir externes, le photographe est toujours confronté à un choix éthique : promouvoir les revendications de vérité de la photographie sur la base de ces pouvoirs ou diminuer ou voiler ces pouvoirs pour protéger l'intégrité du sujet.
Les actes d'intrusion et de déstabilisation de la photographie mettent donc constamment à l'épreuve le photographe au point de production, dans la chambre noire et sur l'ordinateur, en particulier dans notre culture de l'image numérique qui dure 24 heures. Dans cette œuvre qui change la donne, Roberts refonde la place de la photographie dans le monde, rétablissant politiquement et théoriquement sa réputation de moyen de production de la vérité.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)