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A Precarious Game: The Illusion of Dream Jobs in the Video Game Industry
A Precarious Game est un examen ethnographique de la production de jeux vidéo. Les développeurs que Bulut a étudiés pendant près de trois ans dans un studio de taille moyenne aux États-Unis ont adoré créer des jeux vidéo auxquels des millions de personnes jouent. Cependant, seuls certains peuvent profiter de ce travail de rêve, qui peut s'avérer précaire et aliénant pour beaucoup d'autres. En d'autres termes, la passion d'une main-d'œuvre majoritairement masculine et blanche repose sur des inégalités matérielles impliquant le travail sacrificiel de leurs familles, le travail non reconnu des testeurs précaires et des milliers de travailleurs racialisés et sexués dans le Sud.
Dans A Precarious Game, Bulut explore la politique qui consiste à faire ce que l'on aime. La passion et l'amour au travail impliquent la liberté, la participation et le choix, mais ils accélèrent en fait l'auto-exploitation et peuvent imposer une toxicité émotionnelle aux autres travailleurs en les forçant à travailler des heures interminables. Bulut affirme que de tels discours ludiques dans l'industrie du jeu masquent les inégalités raciales et sexospécifiques sur lesquelles prospère une industrie transnationale rentable.
Le travail au sein du capitalisme n'est pas seulement une question économique et la nature politique de l'emploi et de l'amour peut toujours être antidémocratique, même lorsqu'elle est basée sur le consentement mutuel. Comme le démontre Bulut, plutôt que de considérer le travail comme une simple question économique basée sur des compromis sur le lieu de travail, nous devrions considérer le travail et l'amour comme une question de démocratie enracinée dans la politique.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)