Dans ses romans La Juive de Tolède (1955) et Goya ou le mauvais chemin de la connaissance (1951), Lion Feuchtwanger a montré un penchant prononcé pour l'Espagne pendant son exil californien. D'autres écrivains parmi les nombreux qui ont été contraints de quitter l'Allemagne sous le Troisième Reich ont également montré ce penchant, parfois via l'Espagne.
Contrairement à l'image de l'Italie, l'image de l'Espagne n'a jamais été esthétisée dans les textes de certains des écrivains exilés. Les matières tirées de l'histoire espagnole offraient cependant aux auteurs l'occasion d'interpréter le présent de l'époque à travers un passé déjà donné, ce qui explique leur préférence pour le roman historique. Ces dernières années, ce genre a connu un renouveau qui laisse déjà présager le retour de nombreuses œuvres écrites en exil. La situation politique et sociale qui est devenue le quotidien de nombreux pays du monde confirme l'actualité de romans comme La Juive de Tolède de Feuchtwanger.
C'est dans cet esprit que cette publication consacre sa première partie à la confrontation littéraire de Lion Feuchtwanger avec l'Espagne. La deuxième partie s'intéresse à l'image de l'Espagne de nombreux écrivains qui ont trouvé en Espagne non seulement un refuge, mais aussi une source d'inspiration pour leurs propres œuvres.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)