Patriots and Traitors in Revolutionary Cuba: 1961-1981
Les autorités de la Cuba postrévolutionnaire se sont efforcées d'établir une société binaire dans laquelle les citoyens étaient soit des patriotes, soit des traîtres.
Cette approche du tout ou rien, reflétée dans le slogan familier "patria o muerte" (la patrie ou la mort), a récemment été remise en question par des manifestations qui ont adopté le thème de la chanson "patria y vida" (la patrie et la vie), une collaboration d'exilés qui, comme on pouvait s'y attendre, a été interdite à Cuba même. Lillian Guerra évoque la montée d'une culture communiste conseillée par les Soviétiques et contrôlée par les institutions de l'État, ainsi que la création d'un système multidimensionnel de sécurité de l'État dont les fonctions s'inscrivent dans les activités quotidiennes et la conscience individuelle, renforçant ainsi ces binômes.
Mais malgré les manifestations publiques de patriotisme, l'expérience de vie de nombreux Cubains se situait quelque part entre les deux. Guerra explore ces espaces intermédiaires et examine la complicité des citoyens cubains avec l'autoritarisme, l'exploitation par les dirigeants d'un nationalisme anti-impérialiste sincère et la dualité d'une existence qui contient à la fois des éléments de soutien et de trahison d'une nation et d'une idéologie.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)