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Upward Mobility and the Common Good: Toward a Literary History of the Welfare State
Nous pensons savoir de quoi il s'agit dans les histoires de mobilité ascendante : des efforts vertueux justement récompensés ou une ascension sociale sans principes malheureusement impunie. Quoi qu'il en soit, ces histoires semblent manifestement s'intéresser à la construction de soi d'individus autonomes plutôt qu'à un quelconque intérêt collectif.
Dans Upward Mobility and the Common Good, Bruce Robbins renverse complètement ces hypothèses pour exposer une tradition cachée d'interdépendance sociale érotique au cœur du canon littéraire. En réinterprétant des romans de Balzac, Stendhal, Charlotte Bront, Dickens, Dreiser, Wells, Doctorow et Ishiguro, ainsi qu'un certain nombre de films, Robbins montre à quel point les désirs matériels et érotiques des personnages en ascension sociale sont intimement liés à l'aide qu'ils reçoivent d'une sorte de bienfaiteur ou de mentor. Selon lui, Hannibal Lecter, dans Le silence des agneaux, devient une figure clé de la mobilité sociale à notre époque.
Robbins affirme que les relations passionnées et ambiguës (comme celle entre Lecter et Clarice Starling) portent l'histoire de la mobilité ascendante loin du simple intérêt personnel, qu'il s'agisse de celui du protagoniste ou de celui du mentor. Robbins conclut que les histoires de mobilité ascendante ont paradoxalement aidé les sociétés américaine et européenne à passer d'une éthique de la responsabilité individuelle à une éthique de la responsabilité collective, un changement qui a rendu possible l'État-providence, mais qui contribue également à expliquer la fascination de la société pour les cas d'abus sexuels et de harcèlement de la part de figures d'autorité.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)