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Mercantilism Reimagined: Political Economy in Early Modern Britain and Its Empire
Rethinking Mercantilism réunit un groupe de jeunes historiens britanniques et européens du début de l'ère moderne afin d'étudier l'usage que le concept de "mercantilisme" pourrait encore avoir pour les chercheurs et les enseignants de cette période. Bien que les chercheurs trouvent souvent le terme insatisfaisant, le mercantilisme a obstinément survécu, tant dans nos salles de classe que dans le discours scientifique général. Ces essais proposent qu'il est largement impossible de repenser le "mercantilisme", étant donné son statut unique de non-entité, en cherchant le "mercantilisme" lui-même. L'économie en tant que discipline n'avait pas encore émergé au XVIIe siècle, mais les considérations économiques faisaient partie de la plupart des activités intellectuelles, qu'elles soient scientifiques, politiques, culturelles ou sociales. Ainsi, la recherche du "mercantilisme" est plus efficace si l'on étudie la manière dont les considérations économiques ont été intégrées aux débats dans l'ensemble du paysage intellectuel du début de l'ère moderne. Dans cette optique, ce livre cherche à repenser le "mercantilisme" de manière inductive plutôt que déductive. Une telle approche permet non seulement de libérer le débat des contraintes et des hypothèses de l'historiographie remontant au Siècle des Lumières écossais, mais aussi d'éviter de considérer la période à travers le prisme de l'économie moderne.
L'exploration de la période dans ses propres termes permet de revisiter de manière fructueuse et plus holistique certaines des composantes traditionnelles du "mercantilisme", telles que la relation entre la richesse et l'argent, l'État moderne et le commerce, la pensée économique et politique, et le pouvoir et la prospérité, qui ne sont plus éclairées et infléchies que par les questions soulevées dans les nouvelles approches et tendances des histoires intellectuelles, politiques, sociales et culturelles qui ont peuplé le monde des débuts de l'ère moderne.
L'objectif de ce volume n'est pas d'abandonner le mercantilisme en tant que concept, mais de repenser son contenu intellectuel et politique. Tout d'abord, le "mercantilisme" n'est pas une idéologie motivée par des intérêts économiques évidents et étroits, mais il est inséparable des riches transformations qui émergent du paysage intellectuel du début de l'époque moderne, en pleine mutation. Ainsi, l'étude du mercantilisme n'apparaît plus seulement comme un sujet de l'histoire de la pensée économique, mais comme une partie intégrante de l'histoire intellectuelle du début de l'époque moderne.
Deuxièmement, le livre soutient que la vision commune d'un "système mercantile" fondé sur un État-nation cohérent, fort et expansif n'est pas viable. La pierre angulaire du "mercantilisme" a longtemps été l'hypothèse d'un appareil étatique fort et cohérent ayant l'autorité de gérer et de manipuler la sphère du commerce à ses propres fins. Ce volume explore les implications sur notre compréhension de la pensée économique des débuts de l'ère moderne de la reconnaissance récente par les historiens que l'État des débuts de l'ère moderne était plutôt faible, décentralisé et amorphe. En outre, le fait que les recherches récentes aient continuellement remis l'accent sur le rôle de diverses communautés politiques (non seulement l'État, mais aussi l'Église, les corporations et les communautés de pirates et de contrebandiers) dans le façonnement de la vie publique recommande de s'interroger sur les politiques que le mercantilisme a cherché à servir, et vice versa, à un moment donné. Ces questions et d'autres seront principalement abordées dans le contexte anglais, avec des comparaisons occasionnelles avec l'expérience continentale.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)