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The Armies and Wars of the Sun King 1643-1715: Volume 4 - The War of the Spanish Succession, Artillery, Engineers and Militias
Cette quatrième et dernière partie de notre étude se concentre sur la guerre de succession d'Espagne du début du XVIIIe siècle. Il s'agit du conflit le plus important et le plus difficile qu'ait connu l'Europe depuis la guerre de Trente Ans et qui n'a pas été surpassé jusqu'aux guerres napoléoniennes. Il a débuté en raison des candidatures conflictuelles de la France des Bourbons et de l'Autriche des Habsbourg à la succession d'Espagne, qui ont rapidement impliqué d'autres nations telles que la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Elle s'est déroulée principalement sur trois fronts : Les Flandres, l'Italie du Nord et l'Espagne. En raison de divers facteurs, cette période s'est avérée très difficile pour le Roi-Soleil. Au cours de la première décennie, des défaites massives et répétées ont eu lieu dans les Flandres et en Allemagne, où les princes et maréchaux français se sont révélés incapables de faire face au génial duc de Marlborough et au compétent prince Eugène. Les forces françaises du front nord de l'Italie, durement éprouvées, finissent par s'effondrer en 1706. Sur le front espagnol, bien que les choses aient mal commencé pour Felipe V, le prétendant français, la situation s'est améliorée et les troupes alliées soutenant l'Autrichien Carlos III ont été vaincues de manière décisive en 1707, puis en 1710 et enfin à Barcelone en 1714. Entre-temps, après la bataille acharnée de Malplaquet, les principales armées françaises, étonnamment résistantes, reflétant la ténacité de la nation, du Roi-Soleil aux plus humbles, remportent quelques succès sous la direction du maréchal Villars, qui culminent dans la victoire stratégique de 1712 à Denain. Cette victoire a entraîné la perte de nombreuses victoires alliées antérieures.
Cela se produit alors que la Grande-Bretagne a pratiquement retiré son soutien à la guerre. Les traités signés en 1713 donnaient au Roi Soleil et à la France ce qu'ils voulaient le plus : Felipe V comme roi d'Espagne et son empire. Le conflit a été âprement disputé mais, à la fin, c'est la France qui a gagné.
L'étude aborde ensuite les conséquences économiques et climatiques graves notamment de l'hiver 1708-1709 en France, qui fut également sévère dans d'autres pays. La pression économique est énorme sur le gouvernement du Roi-Soleil, mais il parvient finalement à s'en sortir grâce à l'étonnante résilience de l'économie française. Les historiens français parlent souvent d'une situation catastrophique, alors que l'économie britannique avait une dette nationale qui augmentait jusqu'à quatre fois plus vite que celle de la France, ce qui a évidemment joué un rôle dans le retrait de la Grande-Bretagne de l'alliance.
Les services techniques et de soutien de l'armée française, dont beaucoup ont été les premiers à être organisés en corps propres à une armée moderne, sont ensuite présentés. L'artillerie a été totalement militarisée et son matériel modernisé selon des normes copiées par toutes les autres nations. Sous la direction du maréchal Vauban, l'ingénierie est devenue inégalée et imitée dans tous les pays. Jusqu'à l'époque du Roi-Soleil, les soldats vétérans, vieux et infirmes, étaient abandonnés à une survie misérable.
Il a d'abord introduit un système de pension et, dans les années 1670, a fait construire le splendide hôpital des Invalides à Paris pour soigner ces soldats. Nous verrons également quel personnel religieux était attaché aux unités de l'armée et aux hôpitaux pour soigner les corps et les âmes brisés des soldats.
Depuis l'époque médiévale en France, les troupes considérées comme faisant partie de l'armée étaient spécifiquement chargées de contrôler les bandits et d'appliquer la loi sous le commandement d'un maréchal. Leur nom d'origine d'archers est resté longtemps après l'adoption des armes à feu et on les trouvait dans toutes les régions de France. Ils le sont encore aujourd'hui, mais sous le nom de gendarme dans la plupart des pays. Il s'agissait souvent de soldats vétérans et cette section présente également les punitions auxquelles un soldat pouvait s'attendre lorsqu'il était condamné pour un acte répréhensible.
De nombreuses villes et communes disposaient de leurs propres troupes locales régulières chargées des garnisons et des corps de sécurité. Nous décrivons un certain nombre de ces soldats bien nommés et efficaces, dont certains ont participé à des combats.
Une partie assez importante est consacrée aux forces de réserve. La France a connu trois types de milices. La plus connue est la milice royale de 1688, qui fut le premier système intégré menant à ce qui devint la conscription nationale pour le service militaire dans les armées régulières. Viennent ensuite l'organisation de la milice des gardes-côtes qui pouvait rassembler 150 000 hommes et, surtout, la milice bourgeoise dans toutes les villes et villages du royaume qui comptait probablement un demi-million d'hommes, dont beaucoup étaient bien armés et portaient l'uniforme. Cette section comprend un certain nombre de notices décrivant les milices bourgeoises et leurs compagnies privilégiées, montrant une armée "territoriale" sédentaire presque totalement inconnue qui s'est bien comportée les rares fois où elle a été sollicitée.
La dernière partie est consacrée à la vie sociale des soldats, de leurs "familles", des campeurs et des domestiques. Il y avait beaucoup de femmes et d'enfants dans le sillage des régiments, comme le montrent les gravures et comme l'éludent certains documents, mais ils n'étaient pas officiellement reconnus dans l'armée et pourtant il ne faut pas les oublier.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)