Note :
Le livre « Jah Kingdom » de Monique Bedasse propose une exploration complète de l'histoire du rastafarisme et de ses liens avec le panafricanisme, en mettant particulièrement l'accent sur le rapatriement des rastafariens en Tanzanie. Il remet en question les récits culturels populaires en soulignant les aspects politiques et théologiques du rastafari, en informant le lecteur sur les figures clés et les implications de leur voyage.
Avantages:L'ouvrage est bien documenté et instructif, offrant un aperçu approfondi de la théologie rastafari et de la dynamique politique entourant le mouvement panafricain. Le parcours personnel de Mme Bedasse ajoute de l'authenticité, et son approche scientifique maintient une rigueur académique tout en restant accessible aux nouveaux venus dans le domaine. Elle met en lumière des événements et des personnages historiques importants, ce qui rend le texte attrayant et instructif.
Inconvénients:Si l'ouvrage excelle dans la discussion des aspirations de la diaspora et de la politique rastafari, il a été noté qu'il négligeait quelque peu les réactions locales en Tanzanie au rapatriement. En outre, certaines critiques soulignent qu'il pourrait explorer davantage le rôle des femmes au sein de Rastafari et les complexités de leurs expériences.
(basé sur 4 avis de lecteurs)
Jah Kingdom: Rastafarians, Tanzania, and Pan-Africanism in the Age of Decolonization
Depuis ses débuts dans la Jamaïque des années 1930, le mouvement rastafari est devenu une présence mondiale. Alors que les études existantes sur le mouvement rastafari se sont principalement concentrées sur son expression culturelle à travers la musique reggae, l'art et l'iconographie, Monique A.
Bedasse soutient que le rapatriement en Afrique représente le vecteur le plus important de la croissance internationale de Rastafari. En déplaçant la recherche sur le rapatriement de l'Éthiopie vers la Tanzanie, Monique A. Bedasse souligne le lien durable de Rastafari avec la politique radicale noire et fait de la Tanzanie un site critique pour explorer les questions de genre, de religion, de race, de citoyenneté, de socialisme et de nation.
Au-delà de son engagement sur la façon dont l'idée rastafari de l'Afrique s'est traduite en une réalité vécue, elle démontre comment les acteurs étatiques et non étatiques tanzaniens ont non seulement validé l'idée rastafari de la diaspora, mais ont également joué un rôle crucial dans la définition des paramètres du panafricanisme. En s'appuyant sur des sources orales et écrites de Tanzanie, de Jamaïque, d'Angleterre, des États-Unis et de Trinidad qui n'avaient pas encore été découvertes, Bedasse met au jour un réseau transnational vaste et varié - comprenant Julius Nyerere, Michael Manley et C.
L. R James - qui révèle l'enracinement de Rastafari dans l'élaboration du panafricanisme au cours de la période postindépendance.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)