The Underground World of Secret Jews and Africans: Two Tales of Sex, Magic, and Survival in Colonial Cartagena and Mexico City
La société coloniale espagnole était divisée en un système de castes fondé sur la race et la religion. Les esclaves constituaient la caste la plus basse, ce qui a conduit certains à rechercher le pouvoir par le biais de la magie africaine.
Parallèlement, les enfants de pères juifs et les femmes africaines tentaient d'acquérir un statut social en embrassant le judaïsme, mais ce faisant, ils s'exposaient aux représailles de l'Inquisition espagnole, dont les tribunaux poursuivaient avec zèle la menace que représentaient pour les colonies la sorcellerie multiculturelle et les prétendus juifs secrets. Ces deux récits illustrent les dangers liés à l'identité et à la pratique religieuses dans les colonies. L'un d'eux, qui se déroule à Cartagena des Índias au XVIIe siècle, met en scène un chirurgien biracial réputé pour ses pouvoirs magiques.
Pour négocier sa liberté, il dénonce son collègue plus fortuné qui pratique secrètement le judaïsme. Le collègue a été arrêté, a avoué sous la torture et est mort en prison des suites de ses blessures.
La seconde histoire concerne Esperanza Rodríguez, une Mexicaine biraciale jugée par l'Inquisition dans les années 1640 pour avoir secrètement pratiqué le judaïsme. À Séville, Rodríguez avait été l'esclave d'une néo-chrétienne (juive convertie) qui l'avait initiée au judaïsme avant de l'affranchir.
Rodríguez a accepté le judaïsme afin de combler le fossé social qui la séparait de son ancienne propriétaire. Mais elle a finalement été torturée pour lui faire avouer sa religion, et elle est morte en prison.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)