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Titre original :
The Mandate of Heaven and The Great Ming Code
Contenu du livre :
Après avoir renversé la dynastie mongole des Yuan, Zhu Yuanzhang, le fondateur de la dynastie Ming (1368-1644), a proclamé qu'il avait obtenu le mandat du ciel (Tianming), ce qui lui a permis d'établir une orientation spirituelle et un programme social pour la Chine. Zhu, empereur pendant la période du règne Hongwu des Ming, a lancé une série de programmes sociaux pour reconstruire l'empire et définir l'identité culturelle chinoise. Pour promouvoir ses programmes de réforme, la cour impériale des Ming a publié une série de documents juridiques, dont le point culminant est le Grand Code des Ming (Da Ming lu), qui a soutenu le système juridique de la Chine jusqu'au renversement des Ming et a également servi de base au code juridique de la dynastie suivante, les Qing (1644-1911).
Ce volume, qui accompagne la traduction de Jiang Yonglin de The Great Ming Code (2005), analyse la pensée qui sous-tend le code juridique impérial. Le concept de Mandat du Ciel n'était-il qu'un outil manipulé par l'élite dirigeante pour justifier le pouvoir de l'État, ou était-il essentiel à son système de croyances et au fondement intellectuel de la culture juridique ? Quel rôle le droit a-t-il joué dans l'effort impérial de mise en œuvre des programmes de réforme sociale ?
Jiang répond à ces questions en examinant le rôle transformateur du Code dans l'éducation du peuple au sujet du Mandat du Ciel. Le code servait d'instrument cosmique et de manuel moral pour s'assurer que "tous ceux qui sont sous le Ciel" étaient alignés sur l'ordre cosmique. En encourageant, en réglementant et en interdisant des catégories de comportements rituels, le Code avait pour but de guider spirituellement les sujets chinois et d'acquérir une légitimité politique. Le Code obligeait également les fonctionnaires à obéir à l'autorité suprême de l'empereur, à observer un comportement filial envers les parents, à veiller au bien-être des masses et à entretenir des relations harmonieuses avec les divinités. Cet ensemble de règles faisait des fonctionnaires les représentants du Fils du Ciel dans la médiation entre les mondes spirituel et terrestre et dans la gouvernance du monde humain.
Cette étude remet en question l'hypothèse conventionnelle selon laquelle le droit dans la Chine prémoderne était utilisé simplement comme un bras de l'État pour maintenir le contrôle social et comme un outil séculier pour exercer le pouvoir nu. S'appuyant sur une approche holistique, Jiang soutient que l'élite dirigeante des Ming envisageait le cosmos comme une unité intégrée ; elle considérait que le droit, la religion et le pouvoir politique étaient étroitement liés, ce qui est remarquablement différent de la vision compartimentée du monde "moderne". En servant d'instrument cosmique pour manifester le mandat du Ciel, le code du Grand Ming représentait un puissant effort religieux pour éduquer les masses et transformer la société.
La publication en libre accès de ce livre a été rendue possible grâce à une subvention de la Fondation James P. Geiss et Margaret Y. Hsu.
Autres informations sur le livre :
| ISBN : | 9780295993430 |
| Auteur : | |
| Éditeur : | |
| Langue : | anglais |
| Reliure : | Broché |
| Année de publication : | 2013 |
| Nombre de pages : | 256 |
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