Note :
Le livre de Josef Pieper offre une introduction concise et claire à l'âge de la scolastique, détaillant les réalisations d'érudits éminents et moins connus de la période tout en discutant de l'intégration de la foi et de la raison. Il est reconnu pour son accessibilité et son analyse perspicace, servant de point de départ solide pour comprendre la philosophie médiévale.
Avantages:Le livre est bien écrit, clair et concis, ce qui en fait une introduction accessible à la scolastique. Il respecte les contributions de divers érudits, y compris des figures moins connues, et transmet avec succès l'importance de la période. De nombreux lecteurs l'ont trouvé captivant et suffisamment intéressant pour explorer d'autres œuvres de Pieper.
Inconvénients:Le livre ne fournit pas une étude approfondie des écrits scolastiques et n'approfondit pas les problèmes philosophiques. Certains lecteurs ont noté qu'il s'agit davantage d'une introduction générale que d'une analyse exhaustive.
(basé sur 6 avis de lecteurs)
Scholasticism: Personalities and Problems of Medieval Philosophy
Il n'y a pas de meilleur guide que Josef Pieper pour parcourir cette période de mille ans qu'est le Moyen Âge. Dans cet étonnant tour du monde médiéval, il va et vient avec aisance entre les personnages et les doctrines qui ont rendu la philosophie médiévale unique dans la pensée occidentale. Après avoir réfléchi aux implications injustes de l'expression "Moyen Âge", Pieper se penche sur la personnalité fascinante de Boèce, dont la contribution à la littérature carcérale, La Consolation de la philosophie, n'est dépassée que par la Bible en termes de nombre de copies manuscrites. Les figures néo-platoniciennes - Dionysius et Eriugena - sont l'occasion d'une discussion sur la théologie négative. Le traitement de la preuve de l'existence de Dieu par Anselme de Canterbury fait intervenir des voix ultérieures, comme celle de Kant. Comme d'autres historiens, Pieper est passionné par le XIIe siècle, qui est régulièrement éclipsé par les récits du XIIIe siècle. Pieper rend justice aux deux. Son récit de la rivalité entre Pierre Abélard et Bernard de Clairvaux est magistral, et il ne manque pas non plus de donner à Jean de Salisbury la place qu'il mérite.
Le récit est interrompu par le remplacement progressif de la synthèse de la foi et de la raison qui avait été réalisée au début du Moyen Âge par une nouvelle synthèse faisant appel à Aristote. Pieper rend compte de manière approfondie et vivante de la lutte entre aristotéliciens et anti-aristotéliciens, et des célèbres condamnations qui ont mis en péril l'effort de saint Thomas d'Aquin. Mais Pieper considère la Summa theologiae comme l'unique réalisation de cette période.
Si les premiers siècles, la période médiévale, peuvent être considérés comme une évolution vers le XIIIe siècle et la réalisation unique de Thomas, les siècles suivants ont vu le déclin de la scolastique et l'apparition des signes avant-coureurs de la philosophie moderne.
Le livre se termine par les réflexions de Pieper sur la signification philosophique et théologique permanente de la scolastique et du Moyen Âge. Une fois de plus, Josef Pieper, qui porte son savoir avec légèreté et écrit avec une clarté qui ravit, s'est éloigné des comptes-rendus plus étouffants et plus détaillés.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)