Note :
Les critiques font l'éloge de « L'État juif » de Théodore Herzl en tant qu'ouvrage important et perspicace, essentiel pour comprendre le sionisme et la création d'Israël. De nombreux lecteurs apprécient ses arguments logiques, son importance historique et l'inspiration qu'il apporte à ceux qui s'intéressent au nationalisme juif. Cependant, plusieurs critiques soulignent ses limites, notamment l'absence de discussion sur les complexités de l'établissement d'une nation dans une région déjà habitée et certains problèmes éditoriaux dans les éditions disponibles.
Avantages:⬤ Arguments logiques et bien écrits
⬤ essentiels pour comprendre le sionisme et la théorie politique
⬤ importance historique
⬤ touche à des sentiments profonds et à l'inspiration
⬤ une lecture indispensable pour les historiens, les Juifs et ceux qui s'intéressent à la politique internationale.
⬤ Limites dans la discussion des défis rencontrés dans l'établissement d'un Etat juif
⬤ certaines éditions ont des problèmes éditoriaux comme des fautes de frappe
⬤ texte complexe et long
⬤ peut ne pas être facile à lire pour tous les publics.
(basé sur 57 avis de lecteurs)
The Jewish State
En tant que correspondant à Paris de la Neue Freie Presse, Herzl suit l'affaire Dreyfus, un incident antisémite notoire en France au cours duquel un capitaine juif de l'armée française a été condamné à tort pour espionnage au profit de l'Allemagne. Herzl en vint à rejeter ses premières idées concernant l'émancipation et l'assimilation des Juifs et à penser que les Juifs devaient quitter l'Europe et créer leur propre État. En juin 1895, il écrit dans son journal : "À Paris, comme je l'ai dit, j'ai adopté une attitude plus libre à l'égard de l'antisémitisme... Par-dessus tout, j'ai reconnu la vacuité et la futilité d'essayer de 'combattre' l'antisémitisme". Cependant, au cours des dernières décennies, les historiens ont minimisé l'influence de l'affaire Dreyfus sur Herzl, la qualifiant même de mythe. Ils ont montré que, bien que bouleversé par l'antisémitisme manifeste dans la société française, il a d'abord cru, comme la plupart des observateurs contemporains, à la culpabilité de Dreyfus et n'a prétendu avoir été inspiré par l'affaire que des années plus tard, lorsqu'elle était devenue une cause célèbre au niveau international. C'est plutôt l'arrivée au pouvoir du démagogue antisémite Karl Lueger à Vienne en 1895 qui semble avoir eu le plus d'effet sur Herzl, avant que la campagne en faveur de Dreyfus n'ait pleinement émergé.
C'est à cette époque qu'il écrit sa pièce "Le nouveau ghetto", qui montre l'ambivalence et l'absence de sécurité et d'égalité réelles des Juifs émancipés et aisés de Vienne. C'est à cette époque que Herzl commence à croire que l'antisémitisme ne peut être ni vaincu ni guéri, mais seulement évité, et que le seul moyen de l'éviter est la création d'un État juif. Dans Der Judenstaat, il écrit : "La question juive persiste partout où les Juifs vivent en nombre appréciable. Partout où elle n'existe pas, elle est introduite avec les immigrants juifs. Nous sommes naturellement attirés vers les endroits où nous ne sommes pas persécutés, et notre apparition y donne lieu à des persécutions. Il en est ainsi, et il en sera inévitablement ainsi, partout, même dans les pays hautement civilisés - comme la France - tant que la question juive ne sera pas résolue sur le plan politique. Les malheureux Juifs portent maintenant les germes de l'antisémitisme en Angleterre ; ils l'ont déjà introduit en Amérique. "A partir d'avril 1896, lorsque la traduction anglaise de Der Judenstaat (L'Etat des Juifs) parut, Herzl devint le principal porte-parole du sionisme, bien qu'il ait avoué plus tard à son ami Max Bodenheimer qu'il avait "écrit ce que j'avais à dire sans connaître mes prédécesseurs, et l'on peut supposer que je ne l'aurais pas écrit si j'avais été familiarisé avec la littérature". Esquisse, dans le journal de Herzl, d'un projet de drapeau pour le mouvement sioniste.
Herzl complète ses écrits par des travaux pratiques visant à promouvoir le sionisme sur la scène internationale. Il se rend à Constantinople en avril 1896 et est accueilli à Sofia, en Bulgarie, par une délégation juive. À Londres, le groupe des Maccabées l'accueille froidement, mais les sionistes de l'East End de Londres lui confient un mandat de direction. En l'espace de six mois, ce mandat est approuvé par l'ensemble des Juifs sionistes et Herzl voyage constamment pour attirer l'attention sur sa cause. Ses partisans, d'abord peu nombreux, travaillent nuit et jour, inspirés par l'exemple de Herzl. En juin 1896, avec l'aide du comte Philip Michael Nevlenski, aristocrate émigré polonais, il rencontre pour la première fois Abdul Hamid II pour lui présenter son projet d'État juif en Palestine. Le sultan refuse cependant de céder la Palestine aux sionistes, déclarant : "Si un jour l'État islamique s'effondre, vous pourrez avoir la Palestine gratuitement, mais tant que je serai en vie, je préférerais qu'on me découpe la chair plutôt que d'arracher la Palestine à la terre musulmane".
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)