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The Switching/Yard
Dans son quatrième recueil, The Switching/Yard, Jan Beatty nous entraîne dans le paysage ravagé de l'Ouest américain. Dans des lignes inébranlables d'un lyrisme brûlant et d'une narration implacable, elle forge le corps construit en mouvement.
Ce qui est encore stéréotypé comme le voyage romantique devient maintenant aussi marqué que la Rust Belt. Ce qui vit dans notre inconscient collectif comme le Golden West devient presque surréaliste, car ces poèmes brisent cette vision en deux avec de longues descriptions d'explorateurs fantômes. Nous voyons la cabine ouverte du camion, les ouvriers agricoles au coin de la rue qui attendent le pick-up, nous voyons le locuteur qui retourne dans l'Ouest pour retrouver l'histoire longtemps abandonnée de son père biologique.
Il n'y a pas de paysage stable ici, si ce n'est l'action horizontale de se déplacer. Le paysage devient une histoire.
Dans cette longue histoire de l'idée de famille, nous trouvons des substituts du père sous la forme d'un tueur à gages, Jim Morrison, et finalement la route inflexible prend la place du corps. The Switching/Yard est à la fois le monde horizontal de la table d'accouchement où les bébés sont échangés, la cour complexe du corps où le genre change régulièrement, et la véritable cour d'aiguillage des trains qui circulent sur les inévitables voies de ce livre.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)