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The Art of Not Being Governed: An Anarchist History of Upland Southeast Asia
L'histoire fascinante des peuples asiatiques qui, jusqu'à récemment, ont évité la vaste vague de création d'États pour vivre à l'écart de toute société étatique organisée.
Depuis deux mille ans, les groupes disparates qui résident aujourd'hui en Zomia (une région montagneuse de la taille de l'Europe qui comprend des portions de sept pays asiatiques) fuient les projets des sociétés étatiques organisées qui les entourent : l'esclavage, la conscription, les impôts, le travail forcé, les épidémies et les guerres. Ce livre, qui est essentiellement une "histoire anarchiste", est le tout premier examen de l'énorme littérature sur la construction de l'État dont l'auteur évalue les raisons pour lesquelles les gens resteraient délibérément et de manière réactive sans État. Parmi les stratégies employées par les habitants de Zomia pour rester apatrides figurent la dispersion physique sur un terrain accidenté, des pratiques agricoles qui favorisent la mobilité, des identités ethniques souples, la dévotion à des chefs prophétiques et millénaristes et le maintien d'une culture essentiellement orale qui leur permet de réinventer leur histoire et leur généalogie au fur et à mesure qu'ils se déplacent entre les États et à l'intérieur de ceux-ci.
Dans un langage accessible, James Scott, reconnu dans le monde entier comme une autorité éminente en matière d'études sur l'Asie du Sud-Est, la paysannerie et l'agraire, raconte l'histoire des peuples de Zomia et leur improbable odyssée à la recherche de l'autodétermination. Il redéfinit notre vision de la politique, de l'histoire et de la démographie asiatiques, et même nos idées fondamentales sur ce qui constitue une civilisation. Il nous met au défi avec une approche radicalement différente de l'histoire qui présente les événements du point de vue des peuples sans État et redéfinit la création d'un État comme une forme de "colonialisme interne". Cette nouvelle perspective exige une réévaluation radicale des récits de civilisation des États de la plaine. Le travail de Scott sur Zomia représente une nouvelle façon d'envisager les études régionales qui sera applicable à d'autres communautés en fuite, fugitives et abandonnées, qu'il s'agisse de Gitans, de Cosaques, de tribus fuyant les raids d'esclaves, d'Arabes des marais ou de San-Bushmen.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)