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La pandémie de coronavirus a mis en évidence la relation fondamentale et énigmatique entre l'institution et la vie humaine. Au moment même où le virus menaçait de détruire la vie, les êtres humains ont fait appel aux institutions - aux gouvernements, aux systèmes de santé, aux nouvelles normes de comportement - pour combattre le virus et préserver la vie. Ces institutions ont été critiquées pour ne pas en avoir fait assez et pour avoir réagi trop lentement à la menace, mais la critique des institutions fait partie intégrante de la logique de l'institution elle-même, de ce que l'on pourrait appeler "l'instauration d'une praxis".
Dans ce petit livre, Roberto Esposito affirme que l'institution et la vie humaine ne sont pas opposées l'une à l'autre, mais plutôt les deux faces d'une même figure qui, ensemble, définissent le caractère vital des institutions et le pouvoir instituant de la vie. Qu'est-ce que la vie, en effet, si ce n'est une institution continue, une capacité d'autorégénération sur des voies nouvelles et inexplorées ? Aucune vie humaine n'est réductible à la pure survie, à la "vie nue", pour reprendre l'expression de Walter Benjamin. Il y a toujours un moment où la vie dépasse les besoins primaires, où elle entre dans le domaine des désirs et des choix, des passions et des projets, et c'est à ce moment-là que la vie humaine s'institue : elle s'insère dans le réseau de relations qui constitue la vie sociale, politique et culturelle.
Ce nouveau livre, écrit par l'un des philosophes les plus originaux d'aujourd'hui, intéressera les étudiants et les universitaires en philosophie et en sciences humaines en général, ainsi que tous ceux qui s'intéressent à la philosophie contemporaine et à la théorie culturelle.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)