Note :
Il n'y a actuellement aucun avis de lecteur. La note est basée sur 10 votes.
Infrathin: An Experiment in Micropoetics
(L'estimée critique littéraire Marjorie Perloff reconsidère la nature du poétique, en examinant ses composantes visuelles, grammaticales et sonores).
L'« infrathin » était le nom ludique donné par Marcel Duchamp à la plus infime nuance de différence : celle entre le bruit d'un coup de feu et l'apparence du trou de balle, ou entre deux objets d'une série fabriqués à partir du même moule. « Eat » n'est pas la même chose que “ate”. Marjorie Perloff suggère que la poésie peut être mieux comprise comme le langage de l'infrathin. En effet, dans la poésie, qu'il s'agisse de vers ou de prose, des mots et des phrases apparemment sans rapport dans le discours ordinaire sont réalignés par le biais du son, de la présentation visuelle, de l'étymologie, de la grammaire et de la construction, de manière à les « rendre nouveaux ».
Dans sa « micropoétique » révisionniste, Perloff s'inspire principalement des principaux poètes modernistes, de Stein et Yeats à Beckett, suggérant que l'accent habituellement mis sur le « sujet » de tel ou tel poème ne rend pas justice à ses possibilités infrathinales. Du « Chant de nuit du vagabond » de Goethe aux Quatre Quatuors d'Eliot, en passant par les paroles minimalistes de Rae Armantrout, Infrathin est conçu pour remettre en question nos habitudes de lecture actuelles et pour répondre à la question centrale : qu'est-ce qui fait que la poésie est de la poésie ?
© Book1 Group - tous droits réservés.
Le contenu de ce site ne peut être copié ou utilisé, en tout ou en partie, sans l'autorisation écrite du propriétaire.
Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)