Note :
Les critiques présentent un examen complet du livre « Humane » de Samuel Moyn, explorant sa thèse centrale selon laquelle rendre la guerre plus humaine peut, par inadvertance, conduire à davantage de conflits. Les lecteurs soulignent l'analyse historique du livre et sa critique des politiques de guerre américaines, tout en soulignant les lacunes des arguments de l'auteur et ses partis pris politiques.
Avantages:Le livre est salué pour sa puissante exploration de l'histoire de la guerre, sa remise en question des hypothèses sur l'éthique de la guerre et son analyse approfondie et bien documentée. De nombreux lecteurs l'ont trouvé stimulant et apprécient les réflexions sur les implications morales d'une guerre humaine.
Inconvénients:Les critiques portent notamment sur l'orientation politique de l'auteur, certains estimant que l'ouvrage est trop partial à l'égard de certaines personnalités politiques et qu'il en favorise d'autres. Certains critiques ont trouvé les arguments faibles ou alambiqués, avec un manque de conclusions claires. D'autres ont estimé que le livre était trop dense ou mal ancré dans l'expérience pratique.
(basé sur 10 avis de lecteurs)
Humane: How the United States Abandoned Peace and Reinvented War
Un éminent historien expose le côté obscur de l'humanisation de la guerre.
Depuis le 11 septembre 2001, nous sommes entrés dans une ère de guerre sans fin. Sans débat ni discussion, les États-Unis mènent des opérations militaires dans le monde entier. Peu importe qui est président ou si ce sont des libéraux ou des conservateurs qui actionnent les leviers du pouvoir. Les États-Unis exercent leur domination partout.
Dans Humane : How the United States Abandoned Peace and Reinvented War, Samuel Moyn pose une question troublante mais urgente : Et si les efforts déployés pour rendre la guerre plus éthique - pour interdire la torture et limiter les pertes civiles - n'avaient fait que renforcer l'entreprise militaire et la rendre plus solide ? Pour étayer son argumentation, Moyn revient sur un siècle et demi de débats passionnés sur l'éthique du recours à la force. Au XIXe siècle, les fondateurs de la Croix-Rouge ont lutté avec acharnement pour rendre la guerre moins meurtrière, tout en reconnaissant son caractère inévitable. Léon Tolstoï s'est opposé à leurs efforts, estimant que la guerre devait être abolie, et non réformée, et au cours du siècle suivant, un mouvement populaire en faveur de l'abolition de la guerre s'est développé des deux côtés de l'Atlantique. Cependant, les réformateurs ont finalement cessé de s'opposer au crime de guerre pour s'opposer aux crimes de guerre, ce qui a eu des conséquences fatales.
Les ramifications de ce changement sont devenues évidentes après le 11 septembre. À cette époque, l'armée américaine avait adopté l'agenda de la guerre humaine, motivée à la fois par la disponibilité d'armes de précision et par la nécessité de protéger son image. La bataille s'est déplacée des rues vers les salles d'audience, où les tactiques de la guerre contre le terrorisme ont été contestées, mais où les hypothèses de base n'ont pas été sérieusement remises en question. Ces tendances n'ont fait que s'accélérer sous les présidences d'Obama et de Trump. Alors même que les deux administrations parlaient de la puissance et de la moralité américaines sur des tons radicalement différents, elles ont inauguré la deuxième décennie de la guerre "pour toujours".
Humane raconte comment l'Amérique est partie se battre et n'est jamais revenue, et comment le combat armé s'est transformé d'un outil imparfait de résolution des conflits en une composante à part entière de la condition moderne. Si les guerres américaines sont devenues plus humaines, elles sont aussi devenues interminables. Ce livre provocateur soutient que cette évolution n'est peut-être pas un progrès du tout.
© Book1 Group - tous droits réservés.
Le contenu de ce site ne peut être copié ou utilisé, en tout ou en partie, sans l'autorisation écrite du propriétaire.
Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)