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Unremitting Entrance
Les poèmes de Unremitting Entrance de Janelle Adsit prennent racine et jaillissent du fossé creusé entre les vivants et l'être cher disparu à la suite d'une mort subite. Le désir de dissoudre le fossé, à la fois futile et incessant, transforme chaque poème en une étude de l'espace intime et infranchissable entre le moi et l'autre irrécupérable. Les poèmes cherchent la sagesse dans la couleur, dans les objets laissés par et à la place de l'être aimé, et dans le corps - lieu de contact et de séparation - pour donner une forme à la disparition qui échappe à toute négociation, pour la rendre perceptible et, si possible, compréhensible. Lettre d'amour aux morts, ce livre habite le besoin de mémoire tout en reconnaissant les fictions qu'il construit. Lettre d'amour aux vivants, ce livre répète les efforts de ceux qui restent pour combler l'absence impénétrable et pour ressusciter, même provisoirement, d'une autre mort, celle qu'apporte l'insupportable chagrin.
Conchitina Cruz, auteur de Dark Hours, et ailleurs held and lingered.
Le deuil nous brise, nous fait éclater, nous changeant à jamais de la personne que nous étions. Lorsque nous perdons quelqu'un que nous aimons, la personne que nous étions meurt également, et nous devons nous forger une nouvelle existence pour vivre dans un monde sans l'être aimé. Unremitting Entrance traite de la vie dans ce monde. Dans ces poèmes brisés et bouleversants sur la mort de sa sœur, Janelle Adsit s'accroche à des morceaux de mémoire : "Je collectionne ces choses - morceaux, éclats, / l'enveloppé, le déclin / retiennent leurs dommages incomplets..." Avec ses images brisées et sa narration hésitante, elle a écrit un livre de poésie sur le genre de chagrin qui ne peut presque pas être exprimé et, ce faisant, elle crée une nouvelle vie à partir des tessons du passé, à la fois pour elle-même et pour son frère ou sa sœur disparu(e).
Carolyn Miller, auteur de After Cocteau et Light, Moving.
Janelle Adsit nous a écrit un livre sur la météo, un livre sur le corps du Colorado, un livre sur les sœurs mortes, dans lequel la sœur et le soi peuvent se trouver n'importe où : de la "chambre la plus intime de l'oreille" aux "manches violemment indifférentes". L'entrée ininterrompue crée des poches : des poches de terre ("combien durables sont les couleurs de la nature"), des poches de psyché ("le chagrin est spécifique au lieu") et même des poches divinatoires ("il y a 63 anges dans la maison de nos parents. Ce sont des dieux des interstices"). Dans ces poches se trouve un étrange récit de passage à l'âge adulte, la "promesse avant qu'une promesse puisse être dite". Adsit nous montre comment, si nous sommes assez courageux pour "laisser faire", même si cela signifie se laisser aller à nos traumatismes, le texte qui nous retient de manière indélébile dans notre quotidien nous affinera, nous fera grandir (plutôt que ne le ferait un texte sans racine, non planté). D'un assaut initial de souffrance face à une perte irréconciliable naît la dynamique d'une vie vécue ("déballer la vue et le son"). Quel miracle : "Pas de réponses. Seulement la pluie, les loquets, la rotation".
j/j hastain, auteur de Graphomania.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)