Tout « Vaho » semble désirer être un cadavre ou chanter ses vers avec deux langues.
Dire brouillard serait devenir elle. Dans cette maison, seul ce qui n'est pas nommé n'est pas transfiguré en larmes parce que les noms sont périmés.
Javier Fuentes Vargas est l'enfant qui cache sa bouche, plus que son visage, dans la brume - je me souviens de nommer son ombre, la soif enfermée de ses mains qui rendent compte, dans ces poèmes, de la solitude, d'une maison toute faite pour la mort, de chercher « la pierre dure parce qu'on ne sent plus » (et j'ai aussi cherché cette pierre sur les trottoirs), de la chance qu'un Hermès (sauveur ailé de la solitude) arrive pour nous safraner dans la lecture bilingue de Javier sans les masques que nous nous donnons en sublimant nos visages brumeux en sons à travers ce livre.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)