A Furnace
Poésie. Édité et accompagné d'une introduction par Peter Robinson.
Peut-être le dernier grand poème moderniste, A FURNACE de Roy Fisher offre une matérialisation du paysage, de l'histoire et de la pensée qui s'éclaircit et s'épaissit tour à tour. Du premier trajet en bus le long des routes industrielles de Birmingham, en Angleterre, jusqu'à l'image finale d'escargots rampant sur des tiges de fenouil, A FURNACE est une œuvre surprenante, prodigieuse, en spirale et pourtant taillée sur mesure... Tout en enregistrant le bâti et l'histoire matérielle, Fisher est également attentif à la forme des nuages, à « la masse d'une humeur », aux dieux que l'on aurait pu croire disparus.
On y trouve également une pastorale détournée, un pathos non sentimental, une profonde tendresse - pour une vieille ouvrière dans la rue, pour les humbles ancêtres de Fisher, pour la figure d'Achille, la brique, le macadam, les entrepôts, les flancs de collines, les rivières spécifiques, les masses d'hommes et de femmes éloignés de leurs propres conditions et de leurs propres histoires. Malgré tout son feu de forge, le poète apparaît comme semblable à la qualité de la lumière qu'il capte, « un médium pressant, stable dans un but ».
Et dire que dans l'Angleterre de Thatcher, Fisher écrivait A FURNACE : forgé, incisé, dans lequel « un éclat jaillit perpétuellement »... --Maureen N.
McLan.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)