Note :
Il n'y a actuellement aucun avis de lecteur. La note est basée sur 2 votes.
Trip 1964: in which a cycling trip to Rome is resurrected
1964, printemps. Deux jeunes hommes, John Turner et Leon van Schaik, amis d'école, encore adolescents, partent d'Angleterre pour rejoindre Rome à vélo, leur "Trip64". Leon écrit un journal quotidien, John dessine et photographie. C'est ce journal qui structure ce récit, et les chronologies en sont dérivées. Leon a passé sa première nuit Trip64 le 6 mai (jour 1) à l'auberge de jeunesse d'Ostende et John a passé sa première nuit le 27 mai (jour 22) sous une toile dans un champ près de Maassluis. Ils se sont retrouvés le 31 mai (26e jour) à Amsterdam et sont restés ensemble jusqu'à leur retour en Angleterre au début du mois d'août. À la fin du voyage, ils étaient chez eux, dans le Buckinghamshire, et se préparaient à entrer à l'université. Une activité banale pour une année sabbatique, pourrait-on penser, et pourtant ce voyage a traversé un monde à peine reconnaissable aujourd'hui. La Seconde Guerre mondiale a toujours été une cloche au-dessus de tout, colorant nos perceptions. Même au début des années 1970, le port d'un manteau de cuir évoquait des associations sinistres. Le rideau de fer s'étendait sur l'Europe, limitant l'horizon. Un voile de fascisme planait sur l'Espagne et allait bientôt occulter la Grèce. 1984 se situe dans un avenir inimaginablement lointain. La Campagne pour le désarmement nucléaire organisait ses marches d'Aldermaston à Trafalgar Square. La vie des adultes est encadrée par la reconstruction.
Bien que le Premier ministre britannique Harold Macmillan ait annoncé "you've never had it so good" (vous ne l'avez jamais eu aussi bien) le 20 juillet 1957, la pleine force de l'économie d'après-guerre était à venir, et le livre de Jean Baudrillard "La société de consommation" devait être publié en 1970. Les voitures ne dominent pas encore les routes. En Angleterre, il n'y a guère d'embouteillages, sauf dans la New Forest, le jour férié du mois d'août. Les voyages étaient une aventure pour les jeunes, et un livre de 1957 expliquant comment faire "l'Europe avec cinq dollars par jour" lorsque six dollars équivalaient à 20 shillings semblait s'adresser aux Américains fortunés. Ces shillings permettaient de tenir une semaine, comme allaient le découvrir les futurs étudiants. Et le plus étrange par rapport à notre mode de vie actuel, c'est que la vie se déroulait en analogique. L'internet se trouve cinquante ans plus tard. Les garçons avaient planifié leur voyage à l'avance, traçant des itinéraires à l'aide d'un guide indiquant l'emplacement des auberges de jeunesse, et n'ayant aucune garantie qu'il y aurait une place dans l'une d'elles avant d'arriver et de frapper à la porte. Le contact avec le pays d'origine s'est fait par courrier à quelques sites de collecte planifiés à l'avance. Chaque photo prise devait être mûrement réfléchie, car les pellicules étaient très chères. Le passé est un monde différent.
Nous, les septuagénaires que sont aujourd'hui ces jeunes hommes, avons été hantés par de vifs souvenirs de la façon dont les choses se passaient, lorsque nous y étions. C'est pourquoi nous avons rassemblé et recoupé le journal écrit par l'un des cyclistes, les photos, les artefacts et les dessins qui ont survécu à l'un et à l'autre, afin d'obtenir des souvenirs aussi précis que possible. Encadrée par des introductions indépendantes et des réflexions finales, une chronologie du voyage en trois parties structure le matériel. La première partie documente les voyages en solitaire à travers les basses terres et se termine par notre rencontre à Amsterdam. La deuxième partie couvre le voyage vers Venise ; la troisième partie va jusqu'à Rome. Il y a des mystères. Certains jours semblent avoir disparu. Aucune recherche n'a permis de retrouver un récit commun du voyage de retour de Rome. C'est peut-être approprié pour ce qui était un pèlerinage à travers un peu de la culture de l'Europe occidentale, un voyage vers l'âge adulte, spirituel seulement dans ce sens. Même à l'époque, le poids de l'avenir pesait sur ce qui était dit et enregistré. Nous étions "de l'étoffe dont sont faits les rêves", et nos "petites vies" nous appelaient. Il y a des délices ici. Jugez-en par vous-même !
© Book1 Group - tous droits réservés.
Le contenu de ce site ne peut être copié ou utilisé, en tout ou en partie, sans l'autorisation écrite du propriétaire.
Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)