The Oxford Handbook of Late Colonial Insurgencies and Counter-Insurgencies
La létalité des conflits entre les groupes insurgés et les forces de sécurité contre-insurgées a considérablement augmenté depuis la Seconde Guerre mondiale, alors que celle des guerres conventionnelles, ou interétatiques, a diminué. Depuis plusieurs décennies, les conflits au sein des États, plutôt qu'entre eux, constituent la forme la plus répandue de violence politique organisée dans le monde.
Les conflits récents en Afghanistan, en Irak et en Syrie ont ravivé l'intérêt pour les expériences coloniales de rébellion, tandis que les interventions occidentales actuelles en Afrique subsaharienne ont suscité des accusations d'"humanitarisme militariste". Pourtant, malgré l'intérêt croissant pour la contre-insurrection et l'empire, les recherches comparatives sur les réponses coloniales à l'insurrection et aux troubles civils sont rares. Certains chercheurs ont parlé d'un "âge d'or de la contre-insurrection", qui a commencé avec la déclaration britannique d'urgence en Malaisie en 1948 et s'est achevé avec le retrait des troupes américaines au sol du Viêt Nam en 1973.
C'est avec cette période, et non avec un quelconque "âge d'or" présumé, que la contre-insurrection s'est développée. Age" qui fait l'objet de ce volume.
Ce manuel relie les idées sur la décolonisation contestée et les insurrections qui l'ont inspirée à une analyse des modèles et des singularités des conflits qui ont précipité l'effondrement des empires d'outre-mer. Il tente une étude systématique des effets globaux de la violence anticoloniale organisée en Asie et en Afrique.
L'objectif est de reconceptualiser la violence coloniale tardive dans les empires européens d'outre-mer en explorant son caractère distinctif et les processus de mondialisation qui la sous-tendent.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)