Suburban Sutras
En lisant Suburban Sutras, comme je le fais, pendant une pandémie mondiale, un soulèvement national contre le racisme systématique en Amérique, et alors que notre président adopte une rhétorique d'homme fort, la suprématie blanche et des tactiques fascistes, je dois dire qu'Austin Sanchez-Moran est un poète politique féroce, qui remet en question ses propres privilèges, et qui affronte sans faillir le burlesque amer de notre époque. Lue à une époque antérieure, j'aurais pu me concentrer sur le monde fou, surréaliste et tortueux des poèmes, sur leurs farces et leur humour méchant, sur leur intelligence et leur espièglerie, mais aujourd'hui je dois louer sa candeur, sa perspicacité perçante et son humour astucieux et tranchant face au tragique.
Eric Pankey, auteur de Alias : Prose Poems.
Comme une série d'épisodes lyriques de la Quatrième Dimension, les poèmes de Suburban Sutras d'Austin Sanchez-Moran déforment des scènes familières de façon troublante : Un homme est arraché au hall de son hôtel et lâché dans un coup d'État militaire. Les enfants d'une petite ville américaine mangent des gâteaux sur les corps des fondateurs de leur ville. Un train de banlieue déraille et est avalé par des lianes sous les yeux de l'auteur. Le surréalisme habile de ce recueil expose le racisme et le classisme qui imprègnent le "goulag de l'opulence" de l'Amérique. Ces poèmes surprennent par leur imagination et leur perspicacité.
Nick Lantz, auteur de You, Beast.
Suburban Sutras, le premier recueil audacieux d'Austin Sanchez-Moran, arrive à un moment où l'Amérique blanche commence tout juste à reconnaître sa longue histoire raciste, une époque d'inégalités économiques absurdes et de profondes divisions raciales, politiques, sociales et morales. Comment un poète blanc de cette histoire cauchemardesque, un poète des banlieues blanches privilégiées, peut-il se réveiller de l'ennui décadent de ses privilèges ? Sanchez-Moran le fait en affrontant son passé somnambulique et la richesse de sa famille, en exposant sa propre ignorance protégée et sa complicité dans ce long cauchemar. Il compose non seulement des poèmes autobiographiques mais aussi des fables absurdes, des sutras dans l'esprit de Magritte, de Dali ou de la Quatrième Dimension. Ses poèmes sont des alarmes destinées à réveiller les banlieues endormies. Je sens encore la main qui me serre l'épaule.
Jennifer Atkinson, auteur de L'œil qui pense.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)