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Seizing the Means of Reproduction: Entanglements of Feminism, Health, and Technoscience
Dans Seizing the Means of Reproduction, l'intérêt initial de Michelle Murphy pour les pratiques de santé alternatives développées par les féministes radicales aux États-Unis dans les années 1970 et 1980 se transforme en une analyse sophistiquée des liens transnationaux entre l'empire américain, le contrôle de la population, le néolibéralisme et les féminismes de la fin du vingtième siècle. Murphy se concentre sur les moyens technoscientifiques - les technologies, les pratiques, les protocoles et les processus - développés par les activistes féministes de la santé.
Elle soutient qu'en politisant les détails techniques de la santé reproductive, les pratiques féministes alternatives visant à renforcer l'autonomie des femmes faisaient également partie intégrante de la biopolitique de la fin du XXe siècle. Murphy retrace la circulation transnationale d'interventions sanitaires bon marché et bricolées, en soulignant les liens difficiles entre les logiques économiques, les nouvelles formes de gouvernance racialisée, l'impérialisme américain, le planning familial et l'essor des ONG. Au XXIe siècle, les projets féministes en matière de santé ont suivi des itinéraires complexes et inconfortables.
Les pratiques et les idéologies des projets de santé alternatifs ont trouvé leur place dans les lignes directrices de la Banque mondiale, les politiques des États et la recherche commercialisée. Bien que le moment particulier du féminisme américain dans l'ombre de la guerre froide et du postcolonialisme soit passé, sa dynamique continue d'informer les manières dont la santé est gouvernée et politisée aujourd'hui.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)