To Fix or to Heal: Patient Care, Public Health, and the Limits of Biomedicine
Les médecins soignent-ils les patients ? Ou les guérissent-ils ? Malgré les nombreux succès de la médecine moderne, le mécontentement à l'égard de la qualité des soins prodigués aux patients s'est conjugué à une multitude de faits nouveaux, du vieillissement des populations à la résurgence des maladies infectieuses, qui remettent en question la dépendance excessive de la médecine à l'égard de méthodes d'explication et d'intervention étroitement mécanistes et techniques, ou le fait de « soigner » les patients.
Il est plus urgent que jamais de trouver un meilleur équilibre, d'adopter des logiques et des pratiques de « guérison » plus humaines qui tiennent compte des aspects sociaux et environnementaux de la santé et de la maladie, ainsi que de l'expérience de la personne. Pourtant, dans les domaines de la santé publique et de la bioéthique, qui sont les mieux placés pour proposer des valeurs et des orientations contraires, les approches dominantes étendent et renforcent largement le réductionnisme et l'individualisme de la biomédecine.
Les essais rassemblés dans To Fix or To Heal font plus que documenter la persistance des approches réductionnistes et l'extension de la médicalisation à de plus en plus d'aspects de notre vie. Les auteurs apportent également un éclairage précieux sur les raisons de la persistance du réductionnisme et sur les raisons pour lesquelles des modèles plus holistiques, intégrant des facteurs sociaux et environnementaux, ont été si peu adoptés. Les auteurs examinent l'attrait moral du réductionnisme, le rêve rationaliste plus large de la maîtrise technologique, la valorisation croissante de la santé et la consécration de la responsabilité individuelle comme moyen apparemment non coercitif d'intervention et de contrôle.
Cet ouvrage, qui remet en question le paradigme, propose de nouvelles lignes de critique de notre régime médical dominant, tout en proposant des moyens de rapprocher la pratique médicale, la bioéthique et la santé publique de leurs objectifs initiaux. C'est précisément en raison de la centralité de l'approche biomédicale dans notre société, affirment les auteurs, que la remise en question du modèle réductionniste et de ses effets de plus en plus étendus est peut-être le meilleur moyen de faire pression en faveur d'un renouvellement indispensable de notre discours éthique et politique.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)