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Rendering French Realism
Les romans réalistes sont généralement considérés comme des représentations fidèles du monde, et même lorsque cette fidélité est examinée de manière critique (comme cela a été le cas par les critiques marxistes et féministes), la critique se réfère à des questions extra-littéraires, telles que l'idéologie bourgeoise ou les défauts dans la représentation des femmes. La thèse de ce livre est que le point définissant le réalisme est le point où les processus de représentation s'effondrent, une sorte de trou noir de la textualité, une déchirure dans le tissu.
L'auteur soutient que nos notions de continuité, de lisibilité, de représentabilité, ou nos idées sur l'unité et le changement idéologique - ou même nos notions de ce qui est caché, occulté ou absent - proviennent toutes du modèle réaliste du dix-neuvième siècle lui-même. Au lieu de supposer la représentabilité, l'auteur soutient que nous devrions chercher les endroits où les textes ne poursuivent pas le modèle représentatif, où il y a une chute soudaine, un abîme. Au lieu de considérer ce point comme une lacune, l'auteur affirme qu'il est à la hauteur des succès mimétiques de la représentation.
Après un premier chapitre consacré aux limites et aux ruptures de la textualité, le livre se penche sur l'œuvre de Stendhal, depuis ses débuts en tant que précurseur du réalisme ultérieur jusqu'à La Chartreuse de Parme, qui montre comment l'acte de communication pour Stendhal est toujours fait de silences, de lacunes et d'interruptions. L'auteur lit ensuite plusieurs œuvres de Balzac, montrant comment celui-ci, tout en mettant en place les pratiques de continuité sur lesquelles repose son œuvre, les rompt à différents endroits stratégiques. Dans un chapitre intitulé "Interruptions romanesques", les œuvres de Nerval et du jeune Dumas, apparemment sans rapport avec le projet réaliste, sont marquées par les hypothèses idéologiques, représentationnelles et sémiotiques qui ont produit Balzac.
Le livre se termine avec Flaubert, en examinant à la fois comment Flaubert rend sans cesse les choses "impropres" et comment les critiques, même les plus perspicaces des postmodernes, tentent souvent d'atténuer la crise permanente de rupture qui est le signe de l'écriture de Flaubert.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)