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For a Pragmatics of the Useless
Ce qui a une utilité dans le futur, imprévisible, est radicalement inutile aujourd'hui. Ce qui a un effet aujourd'hui n'est pas nécessairement utile, s'il passe entre les mailles du filet.
Dans For a Pragmatics of the Useless (Pour une pragmatique de l'inutile), Erin Manning examine ce qui échappe aux fonctions déjà connues et aux normes de valeur établies, non pas par manque de potentiel, mais parce qu'il en comporte un excès. Les figures sont diverses : l'infrathin, l'artistique, la tactilité proprioceptive, la neurodiversité, la vie noire. C'est autour de ces deux dernières que résonne un refrain central : « toute vie noire est une vie neurodiverse ».
Il ne s'agit pas d'une équation, mais d'une « approximation de proximité ». Manning montre comment la neurotypicité et la blancheur se combinent pour former une base de référence normative pour l'existence.
La noirceur et la neurodiversité « schizent » autour de cette base, inutilement, pragmatiquement, en figurant un plus-que-de-la-vie. Manning, en dialogue avec Félix Guattari et en s'inspirant des récits de la tradition radicale noire sur la vie noire et l'esthétique de la socialité noire, propose une « schizoanalyse » du « plus-que », qui présente une panoplie de techniques pour d'autres façons de vivre et d'apprendre.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)