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Poetry of the Possible: Spontaneity, Modernism, and the Multitude
The Poetry of the Possible remet en question l'image conventionnelle du modernisme en tant que formation socialement phobique, en soutenant que les abstractions et les difficultés du modernisme sont des moyens d'imaginer des pouvoirs irréalisés d'auto-organisation collective. Établissant un continuum conceptuel entre le modernisme et des théoriciens contemporains tels que Paulo Virno, Michael Hardt, Antonio Negri et Alain Badiou, Joel Nickels redécouvre les tentatives du modernisme de documenter la potenza créative de la multitude.
En examinant des scènes de vie collective dans des œuvres de William Carlos Williams, Wyndham Lewis, Laura Riding et Wallace Stevens, Nickels ressuscite l'obsession du modernisme pour le pouvoir constituant : la capacité brute et indéterminée de conseil réciproque qui constitue et reconstitue continuellement les régimes politiques établis. Ce faisant, il nous rappelle que nos propres tentatives d'imaginer des réseaux d'initiative collective sans chef ne sont pas tant des ruptures avec les formes modernistes de connaissance que des reprises de certains des moments les plus radicaux de la spéculation politique du modernisme.
Mettant les modèles individuels et collectifs de spontanéité du modernisme en dialogue avec les théoriciens de la spontanéité politique tels qu'Antonio Gramsci, Herbert Marcuse et Theodor Adorno, Nickels réécrit l'histoire du modernisme comme la lutte pour représenter les pouvoirs d'auto-organisation collective qui se situent en dehors des régimes établis de représentation politique.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)