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Breakfast at Denny's
Dans le troisième recueil de poèmes de Jim McGarrah, le présent est souvent éclipsé par le passé fantomatique du Vietnam.
Ces poèmes vitaux s'inscrivent dans l'inévitable intimité de l'être humain, et c'est dans ces espaces singuliers - promener le chien, s'arrêter au relais routier pour le petit-déjeuner, fermer le bar à 2 heures du matin, rendre visite à des enfants vietnamiens souffrant des effets de l'agent orange - que McGarrah lutte contre la vérité avec de la musique, du cran et de l'humour ironique. Alors que le poète oscille entre sobriété et stupeur, témoignant de l'horreur d'être en vie et de l'horreur de continuer, il nous conduit lui aussi à travers ce mince portail de minuit vers une grâce rude, où une casquette de baseball usée devient une eucharistie lavée au whisky et où le casting des disparus crée le génie de l'absence.
Lorsque la transcendance survient, il ne s'agit pas d'une exaltation somptueuse, mais de quelque chose de bien plus réel et étonnant.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)