Heritage, Landscape and Spatial Justice: New Legal Perspectives on Heritage Protection in the Lesser Antilles
La région des Caraïbes est confrontée à des défis environnementaux particuliers résultant de l'utilisation coloniale des terres, des pressions exercées par le tourisme et la mondialisation, ainsi que du changement climatique. Les ressources patrimoniales, qui comprennent des éléments naturels et culturels essentiels à la survie économique et à l'identité locale, ne sont pas moins touchées. Cette recherche explore la relation entre la terre, le droit et le patrimoine afin de mieux comprendre les défaillances réglementaires qui sapent la protection du patrimoine dans les Caraïbes anglophones.
En utilisant une optique de justice spatiale pour examiner le cadre juridique de huit îles des Petites Antilles, l'analyse postule que les lois nationales sur le patrimoine sont inefficaces parce qu'elles ignorent la pertinence des lieux ou des paysages locaux pour la formation du patrimoine. S'appuyant plutôt sur les idées de la terre en tant que droits de propriété abstraits, le patrimoine est présenté comme un simple embellissement visuel qui peut se détériorer et devenir un fardeau inesthétique et coûteux pour le propriétaire foncier ou l'État, plutôt que le résultat d'interactions dynamiques et uniques au niveau local entre les personnes et le lieu.
Alors que les législations nationales continuent de classer le patrimoine comme des objets, des sites et des bâtiments ayant une valeur esthétique fixe, le droit international a adopté une position plus progressiste, plaçant les relations entre les communautés et le paysage au cœur des stratégies de protection du patrimoine. Donner aux communautés les moyens de contester le traitement non durable du paysage peut potentiellement conduire à la reconnaissance de la valeur de l'intégrité du paysage pour un patrimoine durable, et influencer le changement au niveau national.
L'intégration des considérations paysagères dans le cadre juridique peut rendre la loi plus sensible aux nuances et aux limites de l'environnement culturel et naturel local. Ces processus paysagers dynamiques sont également pertinents pour les débats concernant le changement climatique, la dégradation des écosystèmes, l'accès aux espaces publics et les droits de l'homme en matière d'environnement. Ce travail devrait donc intéresser les praticiens du droit du patrimoine et de l'environnement, les urbanistes, les géographes et les autres universitaires qui étudient les approches socio-juridiques du développement durable.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)