Paperwork: Fiction and Mass Mediacy in the Paper Age
L'ère du papier est l'expression inventée par Thomas Carlyle en 1837 pour décrire l'inflation monétaire et littéraire de la Révolution française - une ère de production de masse de papier bancaire et de papier livre.
L'expression de Carlyle est suggestive car elle renvoie à la substance particulière - le papier - qui sert de base à la réflexion sur les médias de masse dans une grande partie de la fiction populaire apparue à l'époque de son essai historique. Cependant, plutôt que de devenir une métaphore, le papier dans certaines de ces fictions semble montrer le caractère plus complexe et insaisissable de ce que Walter Benjamin appelle de manière évocatrice le déclin de l'aura.
La perspective critique élaborée par Benjamin sert de point de départ aux lectures du papier proposées dans Paperwork. Kevin McLaughlin défend une approche littéraire critique de l'impact des médias de masse sur la littérature à travers une série d'interprétations détaillées du papier dans les œuvres de fiction de Poe, Stevenson, Melville, Dickens et Hardy. Selon lui, dans cette fiction, le papier met en scène le retrait, comme le dit Benjamin, de l'ici et du maintenant de l'œuvre d'art traditionnelle dans le mouvement de dispersion ou de distraction des médias de masse.
Paperwork cherche à remettre en question les concepts traditionnels de support et de message qui continuent d'inspirer les études sur la culture de l'imprimé et les médias de masse, en particulier dans le sillage de la production industrialisée du début du XIXe siècle. L'ouvrage innove dans l'exploration de la différence entre la culture de masse et la littérature et intéressera aussi bien les historiens de la culture que les critiques littéraires.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)