Note :
Ce livre propose une exploration perspicace de l'histoire et de l'évolution de l'anthropologie physique en Afrique du Sud, en mettant en évidence l'interaction entre la méthodologie scientifique, les opinions de la société sur la race et les implications politiques de la recherche anthropologique. Il met l'accent sur les pratiques scientifiques défectueuses du passé tout en appelant à la reconnaissance de la complexité des variations humaines au-delà des catégorisations raciales.
Avantages:Le récit fournit un contexte historique intéressant, des aperçus personnels sur les motivations des anthropologues et critique les typologies raciales simplistes utilisées dans le passé. Il encourage la prise de conscience des erreurs dans les pratiques scientifiques et des ramifications politiques du travail anthropologique. L'auteur aborde efficacement l'évolution de la pensée en anthropologie et ses implications pour la société.
Inconvénients:Certains lecteurs pourraient trouver les détails historiques trop nombreux ou trop denses. En outre, la critique des pratiques anthropologiques passées peut sembler trop dure ou trop généralisée pour ceux qui ont une vision nuancée du domaine. Les discussions sur l'éthique et la moralité peuvent également conduire à des désaccords entre les lecteurs sur les responsabilités des scientifiques dans les contextes politiques.
(basé sur 1 avis de lecteurs)
Bones and Bodies: How South African Scientists Studied Race
Alan G. Morris examine d'un œil critique l'histoire de l'anthropologie évolutionniste en Afrique du Sud, mettant au jour les motivations philosophiques souvent racistes de ces chercheurs en anthropologie physique et de la discipline elle-même.
L'Afrique du Sud est célèbre pour sa contribution à l'étude de l'évolution humaine. Dans Bones and Bodies, Alan G. Morris nous fait revivre le siècle dernier de découvertes anthropologiques en Afrique du Sud et dévoile l'histoire de chaque scientifique et la manière dont ils ont contribué à notre connaissance des peuples d'Afrique australe, anciens et modernes. Cette histoire ne nous met pas tous à l'aise, car une grande partie des études anthropologiques antérieures ont été entachées de la brosse goudronnée de la science raciale. Morris examine d'un œil critique les travaux de Raymond Dart, Thomas Dreyer, Matthew Drennan et Robert Broom, qui ont tous décrit leurs découvertes de fossiles avec le miroir de l'interprétation raciste, ainsi que la vie et l'époque dans lesquelles ils ont travaillé.
Morris examine également la manière dont l'anthropologie moderne a tenté de se débarrasser des stigmates de ces premiers récits racistes. Dans les années 1960 et 1970, Ronald Singer et Phillip Tobias ont introduit dans la discipline des méthodes modernes qui ont permis d'abandonner une grande partie de ce que le public souhaitait croire au sujet de la race et de l'évolution humaine. Les méthodes modernes de l'anthropologie physique s'appuient sur des mathématiques sophistiquées et la génétique moléculaire, mais elles sont difficiles à traduire et ne parviennent pas toujours à remettre en question les idées reçues.
À une époque où l'autorité de l'expert et de la science empirique est remise en question, ce livre montre la bataille que doit mener l'anthropologie moderne pour expliquer la science dans un contexte qui semble être en contradiction avec l'expérience de la vie. Dans cet ouvrage très accessible, Morris examine les motivations philosophiques de ces chercheurs et de la discipline elle-même. Une grande partie de l'ouvrage s'appuie sur d'anciennes correspondances et interviews, ainsi que sur des ressources publiées.
© Book1 Group - tous droits réservés.
Le contenu de ce site ne peut être copié ou utilisé, en tout ou en partie, sans l'autorisation écrite du propriétaire.
Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)