Note :
Les critiques mettent en lumière un ouvrage qui fournit des informations précieuses sur le rôle de l'archéologie dans la formation des identités nationales au Moyen-Orient. Il offre une nouvelle perspective pour comprendre l'histoire moderne, en particulier les impacts du colonialisme et du nationalisme. Bien que l'ouvrage soit apprécié pour sa lisibilité et son contenu perspicace, certains critiques notent un manque de sources complètes et de domaines d'intérêt spécifiques. Dans l'ensemble, cet ouvrage est recommandé à ceux qui étudient l'histoire et l'archéologie du Moyen-Orient moderne.
Avantages:⬤ Une perspective précieuse sur le rôle de l'archéologie dans l'identité nationale
⬤ des aperçus exceptionnels sur les luttes idéologiques
⬤ lisible et captivant
⬤ bénéfique pour les étudiants et les chercheurs
⬤ comprend des documents d'archives américains.
⬤ Manque certaines sources historiques essentielles de l'entre-deux-guerres
⬤ l'auteur ne contrôle peut-être pas entièrement les sources utilisées
⬤ devrait inclure des archives plus diverses (françaises et iraniennes) pour une étude plus substantielle.
(basé sur 4 avis de lecteurs)
Negotiating for the Past: Archaeology, Nationalism, and Diplomacy in the Middle East, 1919-1941
La découverte de la tombe de Toutânkhamon en 1922 a été un événement marquant de l'égyptologie, célébré dans le monde entier. Toutefois, si Howard Carter avait trouvé son prix quelques années plus tôt, les trésors de Toutankhamon se trouveraient peut-être aujourd'hui au British Museum de Londres plutôt qu'au Musée égyptien du Caire.
En effet, les années entre la Première et la Seconde Guerre mondiale ont été une période de transition pour l'archéologie du Moyen-Orient, les nationalistes d'Égypte et d'ailleurs affirmant leurs revendications sur les antiquités découvertes à l'intérieur de leurs frontières. Ces revendications étaient motivées par la politique autant que par l'érudition, les nationalistes cherchant à unir les citoyens par la fierté de leur passé antique, tout en défiant les puissances occidentales qui exerçaient encore une influence considérable sur les gouvernements et les économies locales. L'analyse de James Goode des affaires archéologiques en Turquie, en Égypte, en Iran et en Irak au cours de cette période offre un nouvel éclairage fascinant sur la montée du nationalisme au Moyen-Orient, ainsi que sur l'histoire de l'archéologie et de la diplomatie.
Premier ouvrage de ce type à comparer les développements archéologiques et nationalistes dans plus d'un pays, Negotiating for the Past s'appuie sur des sources publiées et des archives en allemand, anglais, arabe, français, persan et turc. Ces sources révèlent comment les nationalistes irakiens et iraniens ont observé le succès de leurs homologues égyptiens et turcs et ont pu conserver les découvertes faites sur des sites légendaires tels que Khorsabad et Persépolis. La conservation des artefacts a permis aux nationalistes de construire des musées et de contrôler le patrimoine culturel.
Comme l'écrit Goode, "aller au musée national est devenu un rituel de citoyenneté". Les archéologues occidentaux ont été identifiés (aux yeux de beaucoup) comme des agents de l'impérialisme, ce qui a rendu leur travail plus difficile et a souvent nécessité une intervention diplomatique. Les "négociations pour le passé" qui en ont résulté ont entraîné des mécènes (tels que John D.
Rockefeller Jr. et Lord Carnarvon), des archéologues (James Breasted et Howard Carter), des dirigeants nationalistes (Atatürk et Sa'd Zaghlul) et des fonctionnaires occidentaux (Charles Evan Hughes et Lord Curzon) dans des débats historiques insolubles aux implications internationales qui résonnent encore aujourd'hui.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)