Note :
Le livre « Mizora » présente une société utopique féminine qui, tout en apparaissant initialement comme une vision progressiste de l'émancipation des femmes et du progrès scientifique, révèle des questions plus profondes liées à l'eugénisme et à l'uniformité sociale. La protagoniste explore un monde dépourvu d'hommes, s'appuyant sur la science pour survivre, mais le récit soulève des inquiétudes quant aux implications d'une telle société.
Avantages:Le livre fait preuve d'une remarquable clairvoyance dans sa description des progrès technologiques, tels que les véhicules électriques et les dispositifs permettant d'économiser de la main-d'œuvre. Il met en avant les thèmes de l'éducation universelle et du potentiel d'une société égalitaire où tous les individus peuvent poursuivre leur véritable vocation. Les descriptions détaillées des réalisations scientifiques de la société Mizoran sont intrigantes.
Inconvénients:Le portrait d'une société homogène qui valorise l'eugénisme soulève d'importantes questions éthiques, faisant apparaître l'utopie idéale comme dystopique par nature. L'absence d'hommes est abordée dans un contexte historique troublant, suggérant un passé violent. En outre, le récit peut être fastidieux, avec des moments qui remettent en cause la crédibilité de ses propositions idéalistes, et il néglige l'exploration des relations entre personnes de même sexe dans une société unisexe.
(basé sur 2 avis de lecteurs)
Mizora (1890) est un roman de Mary E. Bradley Lane.
Publié à l'origine en feuilleton entre 1880 et 1881 dans le Cincinnati Commercial, le roman a été redécouvert dix ans plus tard et imprimé par l'éminent éditeur Murat Halstead. Bien que l'on sache peu de choses sur Lane, il semble qu'elle ait été une féministe convaincue et une écrivaine douée qui, au moment où Halstead l'a contactée pour republier son œuvre, semblait ne rien vouloir savoir de l'apparition de Mizora sous la forme d'un roman. Quoi qu'il en soit, Mizora reste une œuvre pionnière de la science-fiction utopique féministe et un exemple précoce du sous-genre de la terre creuse dans la science-fiction et le fantastique.
"Au-dessus de nos têtes, des nuages aux teintes les plus somptueuses, comme des pierres précieuses transformées en vapeur, flottaient dans un ciel d'un azur serein.
L'atmosphère langoureuse, la beauté des cieux, les rivages accueillants, produisaient en moi un sentiment de satisfaction difficile à décrire. Pour ajouter à mes sens un autre plaisir, mes oreilles ont été accueillies par des sons de musique douce, dans lesquels j'ai perçu le mélange de voix humaines".
La princesse Vera Zarovitch a eu une vie tragique. Née dans la richesse, elle a étudié à Paris et s'est familiarisée avec le monde au-delà de la Russie tsariste. Emprisonnée pour avoir critiqué l'État après avoir assisté à l'assassinat de son ami par des soldats russes, elle s'échappe avec un groupe de contrebandiers vers le pôle Nord.
Après un naufrage dévastateur, leur groupe se réfugie chez les Esquimaux locaux, qui s'occupent du capitaine jusqu'à ce qu'il meure de froid. Abandonnée par les hommes chargés de la mettre en sécurité, Vera se perd dans une tempête. À son réveil, elle se retrouve dans le monde souterrain de Mizora, où une société avancée de femmes a complètement éliminé la guerre et la pauvreté.
Cette édition de Mizora de Mary E. Bradley Lane est un classique de la science-fiction utopique et féministe, réimaginé pour les lecteurs modernes.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)