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Ming Smith: Invisible Man: Moma One on One Series
Oluremi C. Onabanjo met en lumière une seule photographie de Ming Smith, célébrant sa gamme synesthésique et l'acuité de sa vision
« Je suis un homme invisible. Non, je ne suis pas un spectre comme ceux qui hantaient Edgar Allan Poe ; je ne suis pas non plus l'un des ectoplasmes des films hollywoodiens. Je suis un homme de substance, de chair et d'os, de fibres et de liquides, et on pourrait même dire que je possède un esprit.
Je suis invisible, tout simplement parce que les gens refusent de me voir ». Ces premières lignes du roman de Ralph Ellison, L'homme invisible, paru en 1952, ont inspiré une série de photographies que Ming Smith a réalisées entre 1988 et 1991.
L'une des images particulièrement poignantes de cette série, réalisée en monochrome, est une scène de rue morose. Une seule personne occupe le centre du plan de l'image, la tête baissée, les mains dans les poches, marchant à grands pas dans une rue enneigée. Éclairant la figure par l'arrière, une ligne de lampadaires révèle les bords extérieurs des jambes et des pieds, tandis que le torse et la tête enveloppés dans un volumineux manteau d'hiver semblent se fondre dans l'ombre d'un bâtiment qui se profile.
Invisible Man, Somewhere, Everywhere (1991) illustre l'engagement à long terme de Smith envers les tensions qui animent l'expérience afro-américaine. Ce dernier volume de la série One on One du MoMA invite les lecteurs à percevoir les contributions subtiles mais significatives de cette photographe noire à l'histoire du médium.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)