Note :
Le livre « Lines On The Land » de Herring propose un examen perspicace et captivant de la littérature relative aux parcs nationaux américains, en se concentrant plus particulièrement sur les expériences de première main à Yellowstone. Il explore diverses perspectives sur les parcs nationaux et comprend de magnifiques reproductions d'œuvres d'art.
Avantages:Un examen approfondi de la littérature sur les parcs nationaux, des anecdotes personnelles intéressantes tirées de l'expérience de l'auteur à Yellowstone, de belles illustrations, une lecture facile malgré des sujets sérieux, et un sentiment de nostalgie pour la beauté naturelle de l'Amérique.
Inconvénients:N'entre pas forcément dans la catégorie « critique littéraire », ce qui risque de limiter son audience ; certains lecteurs peuvent trouver le sujet niché ou moins attrayant.
(basé sur 3 avis de lecteurs)
Lines on the Land: Writers, Art, and the National Parks
Le photographe du XIXe siècle William Henry Jackson s'est un jour plaint du scepticisme avec lequel les premières descriptions de Yellowstone étaient accueillies : l'endroit était trop merveilleux pour être cru. Le public exigea des preuves, et une foule d'artistes et d'écrivains s'exécutèrent. Ces premiers explorateurs vouaient une dévotion vigoureuse à la nature sauvage de la jeune nation - le naturaliste John Muir a célèbrement parcouru le territoire à pied, du Wisconsin à la Floride - et ont établi, par leur travail, des catégories esthétiques qui subsistent encore aujourd'hui. Dans Lines on the Land, Scott Herring soutient que ces écrivains et artistes étaient des faiseurs de canons, reconnaissant les parcs nationaux comme des œuvres d'art naturelles et leur conférant un prestige culturel : les parcs étaient les splendides points focaux du paysage américain.
Ces premières œuvres canonisantes sont des hommages à une nature vaste et intacte. Cet éloge cédera progressivement la place à une colère typiquement américaine, que Herring qualifie d'"idéalisme outragé". Les générations suivantes ont été confrontées à une culture en mutation qui avait imparfaitement assimilé, voire dénaturé, l'esthétique des parcs nationaux. Les parcs de l'après-guerre étaient envahis par les voitures et les touristes, qui ne pouvaient en aucun cas égaler l'engagement profond des pionniers naturalistes et leur appréciation de leur environnement. Le ton collectif des chroniqueurs des parcs a donc évolué, passant de la célébration de la beauté impressionnante à l'indignation face à la corruption perçue des parcs, à la fois en tant qu'idéal et en tant que cadre physique réel.
Herring retrace cette évolution à travers le travail d'un large éventail d'esprits créatifs, depuis les premières figures telles que Muir et Thomas Moran jusqu'aux observateurs ultérieurs des parcs tels qu'Ansel Adams, Sylvia Plath, Edward Abbey et Rick Bass. Le texte est ponctué d'"interchapitres" autobiographiques, dans lesquels Herring relie les principaux thèmes du livre à ses propres expériences dans le parc national de Yellowstone.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)