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Ghost Letters
Chacun de ces brillants poèmes épistolaires est un paysage surréaliste - débuts flous, fins douloureuses, archétypes enchevêtrés dans les racines des arbres - où tout est maintenu par un locuteur qui lit des lettres extraites d'une capsule temporelle qui vient d'être ouverte. Chaque poème saisit la complexité des effets entrelacés de la distance, de la perte, des liens complexes avec la diaspora africaine qui n'en finit pas. Et derrière chacun d'entre eux se trouve la mère - en tant que terre, en tant que lignée, en tant que naissance, en tant que coup de foudre qui marque de manière indélébile la surface de la terre. Les lire, c'est comme voir une forêt en feu à travers un objectif inébranlable : l'éclatement, le déplacement, le râle métallique du temps qui efface les arbres. L'effet est hypnotique et lacérant : "Il n'y a pas d'hymne, juste de l'histoire, de l'histoire". -Mary Jo Bang.
La domination coloniale de la France jette une longue ombre sur le Sénégal, où la langue officielle de l'État et du système éducatif reste le français, bien que seulement vingt pour cent de la population masculine le parle régulièrement, et à peine un pour cent de la population féminine. Les poèmes de Ghost Letters, écrits en partie en français, en partie en wolof (la langue la plus parlée au Sénégal) et principalement en anglais, reflètent à la fois le contexte multilingue du poète et, plus important encore, les traumatismes historiques, culturels, raciaux et personnels qui sous-tendent ce contexte. "J'essaie de me remettre des piqûres qui empoisonnent ma langue", écrit Badji, "j'essaie de me remettre d'une maladie qui blanchit ma peau noire". Avec ses vers et sa prose d'une urgence saisissante et chargés d'affects, Ghost Letters est une réalisation rare - dont la complexité formelle démontre non seulement les remarquables compétences techniques du poète, mais aussi ses aptitudes à la survie. -Timothy Donnelly.
Dans Lettres fantômes, on émigre vers l'Amérique, encore et encore, et encore, bien qu'on ne quitte jamais le Sénégal, le pays où l'on est né.
On grandit en Amérique, on va à l'université en Amérique, mais on ne quitte jamais le Sénégal, son pays natal.
On se débat avec son identité noire américaine d'une manière qui n'est pas possible au Sénégal, bien que l'on ne quitte jamais le Sénégal, le pays où l'on est né.
Et l'on voit plus profondément l'américanité que n'importe quel Américain de naissance ne pourrait le faire. Lettres fantômes est un carnet de notes du XXIe siècle sur le retour à la terre natale, bien qu'il s'agisse d'un carnet sur l'arrivée et l'existence en Amérique. Il s'agit d'une réussite majeure. -Shane McCrae.
Baba Badji est un poète sénégalo-américain, traducteur, chercheur et candidat au doctorat en littérature comparée à l'université Washington de Saint-Louis. Il est arrivé aux États-Unis à l'âge de onze ans. Il vit actuellement à Saint-Louis, mais son domicile permanent est le Sénégal, où sa famille élargie est restée, et la ville de New York.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)