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Three Paradoxes of Personhood: The Venetian Lectures
Le point de départ du dernier effort philosophique de Joseph Margolis est représenté par le problème de la « lacune » humaine dans la continuité animale : « Il ne semble pas y avoir de variantes comparables de l'évolution animale effectuées par quelque chose de semblable à la création rendue possible par la culture ».
Bien que nous partagions avec d'autres animaux des formes plus ou moins raffinées de vie en société, l'acquisition d'une langue naturelle reste un caractère distinctement humain : bien qu'elle soit fondée sur des changements favorables tout à fait naturels dans l'appareil vocal et le cerveau humains, l'émergence simplement causale du langage chez les humains réagit sur les primates humains en les transformant en personnes ou en moi. L'artefactualité des personnes apparaît à la fois comme un phénomène naturel et émergent, constituant l'autre face du processus d'acquisition du langage par les premiers hominidés et par les bébés humains.
Dans cette perspective, la fonctionnalité largement informelle, hétéroclite et approximative du langage ordinaire est interprétée comme un bon outil permettant à l'animal culturel de faire face au monde, tandis que la dimension collective des formes de vie humaines apparaît comme le contexte partagé de la constitution externe et interne du moi humain.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)