Note :
Le livre « Black Fundamentalists : Conservative Christianity and Racial Identity in the Segregation Era » (Chrétienté conservatrice et identité raciale à l'époque de la ségrégation) de Daniel Bare est très apprécié pour ses recherches approfondies et pour sa remise en question de l'idée selon laquelle l'évangélisme américain est essentiellement un phénomène blanc. Il met en lumière les contributions négligées des conservateurs afro-américains dans l'Église du début du XXe siècle et plaide en faveur de leur reconnaissance dans le contexte plus large du fondamentalisme.
Avantages:Bien documenté, cet ouvrage corrige les idées fausses sur l'évangélisme, met en lumière les voix marginalisées du christianisme conservateur afro-américain, contribue de manière significative aux études religieuses et est considéré comme un travail d'érudition novateur.
Inconvénients:Certains chercheurs peuvent négliger ou ignorer l'importance de ce travail, et il peut remettre en question des récits bien ancrés dans les cercles évangéliques.
(basé sur 3 avis de lecteurs)
Black Fundamentalists: Conservative Christianity and Racial Identity in the Segregation Era
Révèle le rôle des fondamentalistes noirs au début du vingtième siècle.
Alors que la controverse entre modernistes et fondamentalistes atteignait son paroxysme au début du XXe siècle, l'image du "fondamentaliste combattant" s'est imprimée dans la conscience culturelle américaine. Aujourd'hui encore, le mot "fondamentaliste" évoque souvent l'image d'un prédicateur crachant du feu, strident, inflexible dans ses convictions... et presque toujours blanc. Mais cette perspective religieuse majeure s'est-elle vraiment arrêtée à la ligne de couleur ?
Black Fundamentalists remet en question l'idée selon laquelle le fondamentalisme est un phénomène exclusivement blanc. L'ouvrage met en lumière des voix de la communauté noire qui ont adopté les principes doctrinaux du mouvement et qui, dans de nombreux cas, se sont explicitement identifiées comme fondamentalistes. Les fondamentalistes du début du XXe siècle ressentaient le besoin pressant de défendre les doctrines "fondamentales" de leur foi chrétienne conservatrice - des doctrines telles que l'inerrance biblique, la divinité du Christ et la naissance virginale - contre ce qu'ils considéraient comme les prédations des modernistes qui représentaient une menace pour le véritable christianisme. Ces préoccupations, attitudes et arguments sont apparus chez les chrétiens noirs comme chez les blancs, alors même que la main oppressive de Jim Crow excluait les Afro-Américains des institutions fondamentalistes et des croisades sociales les plus importantes contrôlées par les Blancs, les rendant largement invisibles pour les chercheurs qui étudiaient ces mouvements.
Les fondamentalistes noirs s'alignaient étroitement sur leurs homologues blancs en ce qui concerne les particularités théologiques des "principes fondamentaux". Cependant, ils appliquaient souvent leur théologie conservatrice de manière plus progressiste, en tenant compte du contexte racial. Alors que les fondamentalistes blancs se battaient contre l'enseignement de l'évolution, les fondamentalistes noirs associaient leur foi conservatrice à la défense des réformes de l'enseignement public, du droit de vote et de l'annulation des interdictions légales de mariage entre personnes de même sexe. Au-delà des limites étroites du mouvement fondamentaliste, Daniel R. Bare montre comment ces dynamiques historiques éclairent des thèmes plus larges, toujours d'actualité, sur la manière dont le contexte racial influence l'expression religieuse.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)