Slow Harms and Citizen Action: Environmental Degradation and Policy Change in Latin American Cities
La dégradation de l'environnement n'est pas un phénomène nouveau, mais l'impact de la pollution sur la santé et le bien-être de l'homme est de plus en plus important. Selon l'Organisation mondiale de la santé, 12.
6 millions de personnes meurent chaque année parce qu'elles vivent ou travaillent à proximité d'une pollution toxique, ce qui représente un quart des décès dans le monde. Quatre-vingt-douze pour cent de ces décès surviennent dans des pays à revenu moyen ou faible, où vit la majorité de la population mondiale. Pour les millions de communautés dans le monde où la pollution est un problème de longue date qui évolue lentement, les habitants nés dans des conditions d'exposition toxique perçoivent souvent la pollution comme faisant partie du paysage quotidien, en particulier dans les régions à faibles ressources.
Les communautés locales peuvent également être à la fois victimes et complices de la pollution. Quand et comment les gens se mobilisent-ils autour des dommages lents ? De plus, quand l'action citoyenne autour des dommages lents débloque-t-elle l'action politique ?
Dans Slow Harms and Citizen Action, Veronica Herrera fait la chronique de la lutte contre l'exposition aux produits toxiques dans les villes d'Amérique latine. En comparant les mouvements de défense de la dépollution des rivières dans les régions capitales de l'Argentine, de la Colombie et du Pérou, Veronica Herrera explique comment les efforts menés par les citoyens ont contribué à créer une gouvernance environnementale par le biais de réseaux comprenant des communautés touchées (mobilisation de liaison) et des alliés disposant de ressources (mobilisation d'accointances). Grâce à ces deux types de mobilisation, le plaidoyer des citoyens en faveur de la lenteur des dommages a activé la capacité réglementaire de l'État.
En outre, Herrera montre que les mouvements environnementaux les plus réussis se sont produits dans des contextes où des mouvements de défense des droits de l'homme bien établis avaient déjà contribué à démanteler la violence militarisée soutenue par l'État. En analysant les mouvements de défense des droits de l'homme comme des voies de passage pour l'activisme environnemental, Slow Harms and Citizen Action jette un nouvel éclairage sur les luttes pour la justice environnementale en Amérique latine.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)