Note :
Les critiques mettent en évidence un mélange d'appréciation pour l'approche perspicace et érudite du livre sur les thèmes de la nature, de la mythologie et de l'éthique, et de critiques sur la façon dont il traite les développements philosophiques ultérieurs et sur les inexactitudes occasionnelles. Les lecteurs l'ont trouvé enrichissant et inspirant, mais certains ont estimé que certaines parties du livre manquaient de profondeur ou présentaient des lacunes méthodologiques.
Avantages:Le livre offre des perspectives inestimables et une grande clarté dans sa présentation philosophique. De nombreux lecteurs ont loué le style de Hadot et ont trouvé les deux premiers tiers du livre particulièrement spectaculaires, avec une forte insistance sur la mythologie et l'éthique. Le livre est décrit comme inspirant, enchanteur, et recommandé à ceux qui s'intéressent à l'art, à la littérature et à la religion comparée.
Inconvénients:Les critiques portent sur le fait que la dernière partie du livre semble sous-développée et parsemée d'erreurs, en particulier dans ses discussions sur la pensée des 19e et 20e siècles. Certaines références ont été jugées négligentes, ce qui a suscité de la frustration. Des inquiétudes ont également été exprimées quant à la précipitation de certains arguments et des accusations d'érudition irresponsable ont été formulées à certains endroits.
(basé sur 6 avis de lecteurs)
The Veil of Isis: An Essay on the History of the Idea of Nature
Il y a près de vingt-cinq cents ans, le penseur grec Héraclite aurait prononcé les mots énigmatiques "Phusis kruptesthai philei".
La façon dont cet aphorisme, généralement traduit par "La nature aime à se cacher", a hanté la culture occidentale depuis lors est le sujet de cette étude captivante de Pierre Hadot. S'inspirant de la figure allégorique de la déesse Isis voilée et s'appuyant sur les travaux des anciens et de penseurs ultérieurs tels que Goethe, Rilke, Wittgenstein et Heidegger, Hadot retrace les interprétations successives des mots d'Héraclite.
Au fil du temps, Hadot constate que "la nature aime se cacher" a signifié que tout ce qui vit tend à mourir, que la nature s'enveloppe de mythes et (pour Heidegger) que l'être se dévoile en même temps qu'il se voile. Entre-temps, cette affirmation a été utilisée pour tout expliquer, de l'opacité du monde naturel à nos angoisses modernes. De ces exégèses et usages kaléidoscopiques émergent deux approches contradictoires de la nature : l'approche prométhéenne, ou expérimentale, qui considère la technologie comme un moyen de déchirer le voile de la nature et de révéler ses secrets ; et l'approche orphique, ou contemplative-poétique, selon laquelle un tel dénudement de la nature est une grave offense.
À la place de ces deux attitudes, Hadot en propose une suggérée par la vision romantique de Rousseau, Goethe et Schelling, qui voyaient dans l'Isis voilée une expression allégorique du sublime. "La nature est art et l'art est nature", écrit Hadot, qui nous invite à embrasser Isis et tout ce qu'elle représente : l'art nous rend intensément conscients du fait que nous ne sommes pas seulement entourés par la nature, mais que nous en faisons également partie.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)