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Springtime for Snowflakes: 'Social Justice' and Its Postmodern Parentage
Springtime for Snowflakes : "Social Justice" and Its Postmodern Parentage" (Le printemps des flocons de neige : la "justice sociale" et sa filiation postmoderne) est un mémoire audacieux et sincère. Michael Rectenwald, professeur à l'université de New York - le célèbre @AntiPCNYUProf - éclaire l'obscurité de la théorie postmoderne pour traquer les idées et les croyances qui ont donné naissance au credo et au mouvement contemporains de la "justice sociale". Dans une non-fiction créative au rythme rapide, Rectenwald commence par raconter comment ses cabrioles sur Twitter et son exposition médiatique ont suscité une réaction rapide et punitive de la part des administrateurs de l'université de New York et de ses collègues enseignants. L'auteur explique l'évolution de son point de vue politique et sa consternation croissante face aux évolutions de la justice sociale, tout en dénonçant le traitement qu'il a reçu de la part de ses collègues universitaires et de la gauche politique.
Ces mémoires sont l'histoire d'une éducation, d'un débriefing, ainsi que d'une promenade divertissante et parfois humoristique dans le monde universitaire et dans quelques recoins de la vie personnelle de l'auteur. Les mémoires comprennent des éléments autobiographiques anciens qui permettent de situer le contexte de l'évolution universitaire, politique et personnelle de Rectenwald, et surprennent même par le récit de son apprentissage, à l'âge de dix-neuf ans, auprès du poète Allen Ginsberg.
Contrairement à de nombreux examens de la théorie postmoderne, Springtime for Snowflakes est un récit à la première personne. Comparant son témoignage à celui d'un anthropologue qui est "devenu autochtone" avant de revenir, l'auteur évoque ses études supérieures dans les départements d'anglais et sa carrière universitaire par la suite. Dans le cadre de ses études supérieures en anglais et en théorie/études littéraires et culturelles, l'auteur explique qu'il a assimilé les principes du marxisme, de la théorie critique de l'école de Francfort, ainsi que diverses théories ésotériques postmodernes. Il relie les idées qu'il y a glanées à des manifestations de justice sociale pour expliquer les croyances et les rituels autrement inexplicables de ce credo "religieux". Dans l'ensemble, le récit s'emploie à démystifier la justice sociale ainsi que la révolte de Rectenwald à son encontre.
Les partisans de la justice sociale contemporaine trouveront beaucoup à détester et les opposants beaucoup à aimer dans ce réquisitoire sans concession. Mais les défenseurs de la justice sociale ne devraient pas rejeter ce regard éclairant sur les antécédents de la justice sociale et sur l'un de ses plus féroces détracteurs. Ce court témoignage pourrait bien convaincre certains de reconsidérer leur approche. Pour les autres, Springtime for Snowflakes devrait dissiper bien des confusions sur cette évolution contemporaine déconcertante.
Le livre propose une suggestion claire et équilibrée pour démêler l'écheveau de l'idéologie de la justice sociale qui traverse les institutions nord-américaines de l'enseignement, des entreprises, des médias et de l'État. Sans jamais atténuer ses critiques, Springtime for Snowflakes tient la promesse de son titre en incluant des annexes qui rassemblent les tweets et les statuts Facebook les plus salés de M. Rectenwald.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)