Note :
Ce livre propose une exploration perspicace des questions de développement à travers une perspective ethnographique accessible, mettant en lumière les complexités de l'inégalité économique et les conséquences involontaires de la modernisation. Il offre une perspective nuancée sur les luttes auxquelles sont confrontées les communautés rurales, en particulier le peuple Lauje du Sulawesi central, en Indonésie, alors qu'elles naviguent entre les impacts des pratiques capitalistes et leurs modes de vie traditionnels. Bien qu'il commence lentement, le lecteur trouve le récit captivant et stimulant.
Avantages:Le livre est bien écrit et accessible, rendant des théories complexes compréhensibles à la fois pour les universitaires et les non-universitaires. Il s'appuie sur des recherches approfondies menées pendant 20 ans, offrant un contexte historique complet et mettant en lumière les lacunes des agences de développement. La belle prose de l'auteur et sa capacité à intégrer la théorie dans la narration rendent l'ouvrage très captivant. Il remet en question les récits simplifiés sur le capitalisme et le développement, ce qui en fait une contribution importante aux discussions sur le développement rural et la justice alimentaire.
Inconvénients:Certains lecteurs ont trouvé l'introduction sèche et manquant de contexte réel sur la perspective du peuple Lauje. Des critiques ont été émises concernant le manque de solutions proposées pour les questions abordées, ce qui peut laisser certains lecteurs sur leur faim.
(basé sur 6 avis de lecteurs)
Land's End: Capitalist Relations on an Indigenous Frontier
S'appuyant sur deux décennies de recherche ethnographique à Sulawesi, en Indonésie, Tania Murray Li offre un compte rendu intime de l'émergence de relations capitalistes parmi les indigènes des hauts plateaux qui ont privatisé leurs terres communes pour y planter une culture en plein essor, le cacao.
Stimulés par l'espoir de mettre fin à leur pauvreté et à leur isolement, certains ont prospéré, tandis que d'autres ont perdu leurs terres et lutté pour faire vivre leurs familles. Pourtant, les gagnants et les perdants de cette transition n'étaient pas des étrangers, mais des parents et des voisins.
Le récit de Li, richement peuplé, fait pénétrer le lecteur dans le monde des montagnards et explore les dilemmes auxquels ils ont dû faire face alors que de fortes inégalités apparaissaient entre eux. Le livre remet en question les récits de modernisation complaisants promus par les agences de développement, qui supposent que les agriculteurs inefficaces qui perdent dans le passage à des cultures d'exportation à haute valeur ajoutée peuvent trouver des emplois ailleurs. Des décennies de croissance inégale et souvent sans emploi en Indonésie ont signifié que pour les nouveaux habitants des hauts plateaux sans terre, la fin de la terre était une impasse.
Le livre a également des implications pour les militants des mouvements sociaux, qui s'intéressent rarement aux cas où l'enclosure est initiée par les agriculteurs plutôt que forcée par l'État ou les sociétés agro-industrielles. L'attention portée par Li aux dimensions historiques, culturelles et écologiques de cette conjoncture démontre le pouvoir de la méthode ethnographique et sa pertinence pour la théorie et la pratique aujourd'hui.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)