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The Sovereign
13 octobre --01 et minuit approchant, le lieutenant Frances Villegas est assise à un Steinway et tente désespérément de jouer Petrouchka de Stravinsky, tandis que le colonel observe, la respiration sifflante, depuis un fauteuil à oreilles. Ils attendent l'énigmatique voix du peuple, l'adjudant général Arj n J.
Joglar, qui doit arriver d'une minute à l'autre de Lares. En bas, Baldomero Richter, qui préside un corps captif dépouillé de ses vêtements, de ses cheveux, de ses organes génitaux et d'une oreille, attend l'ordre d'en finir. C'est la veille de l'insurrection évangéliste et dans quelques heures, la grande ville de XXX XXXX partira en fumée, engloutie par les eaux chaudes des Caraïbes.
Tout cela pour déclarer, enfin, l'indépendance. Le 2 mars 1917, la loi Jones-Shafroth a établi que les Portoricains seraient à jamais des citoyens américains continentaux.
Cent ans plus tard, The Sovereign marque le centenaire du Jones Act comme un hymne et une polémique pour l'histoire de la nation insulaire. Chronique hybride s'étendant dans toutes les directions temporelles, le charmant réalisme magique du Latin Boom (qui a oublié Porto Rico) est ici déformé par le spectacle troublant d'un imaginaire colonial émancipé.
The Sovereign est une longue méditation sur ce que signifie la liberté extatique - et le prix du sang qu'un peuple doit payer pour cette liberté.
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Dernière modification: 2024.11.14 07:32 (GMT)